BLACK FLAME (it) - Imperium (2008)
Label : Regain Records / Underclass
Sortie du Scud : 23 juin 2008
Pays : Italie
Genre : Black / Death Metal
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 38 Mins
Il y a des jours comme celui que je suis en train de vivre où tu te dis que quelque part tu as raté quelque chose. Comme vous ne tarderez point à le comprendre je ne suis pas un grand fan de l’Empire Noir Black Metal. Même si j’avoue avoir été agréablement surpris à plusieurs reprises par ce style, mais toujours dans des tonalités plus mélodiques que True. Je ne vous cacherai donc pas que c’est avec une appréhension toute particulière que j’ai accepté de chroniquer ce cd.
Bref, le nom du groupe, le titre de l’album ainsi que son packaging ne font pas mentir sur la nature du produit. Je m’attends donc à une production sortie de cave, et c’est avec surprise que je découvre l’intro plutôt Electro/Dark. On m’a déjà fait le coup, c’est pas la peine d’en tirer des conclusions hâtives. Surtout que cette intro est longue et sans relief. Et enfin le premier morceau commence. Nous n’avons pas le droit ici à une voix criarde mais à des placés très typé NILE et un timbre qui s’en rapproche. Un tempo enlevé mais sans plus jusqu’à la minute trente où le tout bascule dans une noirceur profonde et décadente. Et je me glisse dans cette ambiance si particulière. De bout en bout l’album est malsain, sale et déliquescent. Les riffs passent par des moments SLAYERiens de la première période, mais surtout c’est ANGEL CORPSE qui transpire aux travers de ces derniers.
La production sent la prise Live (et/ou directe ampli) à plein nez, mais elle arrive à nous faire parvenir des odeurs de putréfaction. Ça dégage une mouateur proche de l’inanition. Un air vicié impénétrable épais comme un brouillard se dégageant d’un charnier découvert au petit matin.
La décomposition lente se traîne de la deuxième à la huitième plage sans que jamais arrive une baisse de la créativité. De temps à autre BEHEMOTH vient faire une apparition convaincante dans un enchaînement de Blasts furieux. Le trio fait preuve d’une grande dextérité et maîtrise son sujet quasiment à la perfection.
Personne ne peut sortir indemne d’une telle écoute. Une noirceur suicidaire envahit mon être et je me délecte de chaque note, de chacune des atmosphères ténébreuses et de cette prestance si particulière.
Alors oui et encore oui, cet album est magnifique et c’est avec un regret non dissimulé que je me rends coupable d’avoir raté les quatre premières productions du combo.
Je suis complètement conquis par cette galette, et je me mets à rêver d’une tournée française en compagnie de DROWNING qui seul pourrait relever le défi.
Que mes noires prières soient un jour exhaussées, mais en attendant que tous les fans de Black, de Death se jettent sur Imperivm sans complexe ni gène.
Cet enregistrement est une merveille et rate la note suprême pour cause de brièveté trop marquée. Seuls 7 titres nous ont été offerts et comme l’aurait dit un publiciste de renom :
« C’est bon mais c’est trop court ! ».
Ajouté : Samedi 06 Septembre 2008 Chroniqueur : Oncle Machin Score : Lien en relation: Black Flame Website Hits: 12217
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