Si on en croit l’adage les voyages forment la jeunesse, c’est bien entendu un retour dans le temps que nous propose ici ce groupe allemand. Alors à force de bons en arrière lors de virées clandestines aux travers des albums enregistrés dans les années 90, qu’est ce que ce combo a bien pu retenir ?
Il n’a aucunement oublié ses prémices de 1990, sa première transcription effectuée en 1992 et surtout ils n’ont point oublié la claque immense qu’ils ont prise sur la tournée allemande d’un combo américain nommé : DEATH.
Lors de cette série de concerts germaniques les créateurs du genre étaient accompagnés d’ANACRUSIS et d’un groupe français répondant au doux nom de MERCYLESS. Nous avons eu le plaisir de voir sur scène Chuck SCHULDINER, Gene HOGLAN, Steve DIGIORGIO et Craig LOCICERO ce qui a probablement été le plus beau line-up scénique de la formation.
Mais pourquoi cette analogie ?
Parce que dans la musique du groupe qui nous intéresse aujourd’hui on retrouve majoritairement des influences floridiennes de 1991 et 1993 soit respectivement Human et Individual Thought Patterns. Mais ce n’est pas tout, des consonances de MERCYLESS sont également bien là comme sur le morceau « Antagonist Draw » qui ressemble à « Whithout Christ » sorti sur Abject Suffering (1992), on trouve même des relents de Coloured Funeral (1993). Les Allemands ont même été capables d’assimiler de grandes notions de Thrash, style de prédilection du dernier groupe de la tournée ANACRUSIS.
Et enfin pour faire un dernier comparatif, cette démarche me rappelle un instant celle d’un certain DUNGORTHEB sur leur premier et excellent album Intended To.
Toutes ces recherches dans mon vieux cerveau dérangé n’ont servi qu’à démontrer qu’une seule et unique chose. Avec de tels Aïeuls présents dans leur musique, SUBCONSCIOUS ne peut qu’apparaître comme un groupe anachronique mais plein de talent.
Ce voyage dans mon passé ne formera peut être pas mes vieux jours, mais il m’a permis de me souvenir de cette jeunesse désormais passée.
Qui plus est, il n’est point besoin d’être nostalgique pour apprécier l’art de nos voisins saxons.
Le conseil du « Père Fourré » sera donc d’acquérir cet opus au plus vite tout en complétant votre Cd-thèque par les 5 références citées plus haut dans cet article.
Et si on en croit l’adage, l’abondance de réclame ne nuit pas !