Il y a peu de temps (vraiment très peu), j’ai eu la chance (?) de découvrir le premier album de PORTAL réédité, Seepia. Celui-ci étant la chose la plus immonde que mes oreilles aient eu à écouter (même les albums de GUNS’N’ROSES ne m’ont jamais autant écorché), j’avoue que j’étais moyen chaud pour me lancer dans l’écoute de leur second album, Outre. Mais bon, comme on dit, faut se lancer.
Bon, déjà, quand un album fait seulement huit morceaux, on évite de mettre un morceau d’une minute trente en intro, ça la fout mal. Surtout que « Moil » ne possède rien qui puisse transcender les foules. Ensuite, une chose m’a frappé dés le début de « Abysmill », on peut vaguement entendre quelque chose au loin qui ressemble à un bruit d’instrument. Là où Seepia n’offrait qu’un magma informe de choses mélangées pour sortir un truc qui ressemble à des bruits, Outre se paye le luxe d’appuyer sur la touche « Note ». On se lève et on applaudit l’effort. Pour autant, au niveau des compositions, cela reste très personnel. On est soit dans une linéarité confondante soit dans des délires qui font s’enchainer des notes qui n’ont aucun rapport entre elles. Pour autant, des passages de « Abysmill » ou « Heirships » peuvent lorgner vers ce qu’on appelle l’inspiration et réussirait presque à faire se redresser l’intérêt qui était pourtant bien à plat. Seulement, PORTAL restant eux-mêmes, on est vite saoulé par leur approche privée de la musique. Du coup, l’interrupteur se met sur OFF beaucoup trop tôt. Enfin, trop tôt, tout dépend du point de vue.
En tous cas, au lieu d’aller piquer le chapeau du chanteur de GREEN JELLY, ils auraient mieux fait de ne pas s’endormir au cours de musique ou ceux de mixage.