Je ne sais pas si la Poste s’égare en ces temps de crise durable, mais il semble que je viens de recevoir par erreur un CD qui a du être posté en 1988/89…
Mais oui !!! C’est évident, ce Licence To Thrill a sûrement été enregistré à Los Angeles vers ces années là, tout y est, le son, l’attitude, le look, les textes, le style…non, pas de méprise, c’est bien un album estampillé total 80’s !!
Ca commence par un pur hymne teen comme on savait en faire à l’époque, « Rock Your City », au riff sexy et à la rythmique lippue. Les « Hey, Hey, Oooohhhh !! » de rigueur sont bien présents, et le chant aigu et nasillard le dispute à la basse ronde et caressante.
On continue sur la lancée avec l’imparable « Innocent Rosie », hit fabuleux digne de crâneurs de première catégorie, lipstick en avant et refrain fatal comme arme de séduction massive. Et ça marche !!
Le moteur est encore chaud quand résonne « N.A.S.T.Y. », toujours aussi up-tempo et frondeur, digne héritier des groupes comme HANOÏ ROCKS et autres party bands de renom !
« True Girls Are Sixteen » ?? Bah tiens on va pas se gêner, surtout sur un morceau pareil ! Ca sonne comme un leitmotiv de backstage, bière bon marché, toasts truffés de mégots de clopes, et froc baissé, tout ce qu’on aime dans le Rock n’ roll !
Le titre éponyme ne déroge pas à la règle, et c’est bien de Sleaze dont nous parlons ici ! Alors rien d’étonnant à trouver une ballade crade comme « No Forever » aux vieux relents de souvenirs fanés. Mais on ne se laisse pas longtemps aller aux bons sentiments comme le prouve le diablement Heavy « Rock n’Roll Is Dead, Long Live Rock n’Roll », et sa double grosse caisse qui tombe à pic ! Plat relevé ad hoc pour rondelle pas toc, ce titre vient apporter la touche grosse artillerie à la W.A.S.P. de la grande époque.
Et la machine fume de nouveau sur le terrrrrrible (non, ça n’est pas une faute de frappe !) « Rockstars Don’t Go To Jail », hystérique, climatique, apocalyptique !!! Le chant est habité, la batterie fracassée, et les cordes de guitare limées jusqu’à l’os ! Du garanti 100% pur fun pour rockers allumés !
« Party War » revient à des considérations lourdes comme une enclume, et alors que son outro fait flamber les rares survivants, les combattants du gloss viennent contempler le paysage dévasté avec pour fond sonore « Kill’em All », quasi Speed Metal par moments, et tout en restant crédibles je vous prie !
Mais attendez, je viens de lire les crédits…non…c’est impossible…
C’est un groupe français !!! Et l’album est bien de 2008 !!!!
Alleluyah !!! Le messie est arrivé, tous à vos trousses à maquillage et... let’s party all night long !!!