DIMENSION ZERO existe déjà depuis quelques années, depuis 1995 exactement où le groupe était un side projet formé par Jesper Strömblad et Glenn Ljungtröm alors les deux guitaristes de IN FLAMES. Le groupe avait attendu 2002 pour sortir son premier opus : Silent Night Fever, puis 2003 pour le second : This Is Hell. Quelques changement de line-up plus tard, et voici ce projet qui fait de nouveau parler de lui, avec un nouvel album He Who Shall Not Bleed au super line-up suivant : donc forcement Jesper Strömblad à la guitare, accompagné de Daniel Antonsson (SOILWORK, DARK TRANQUILLITY) aussi à la guitare, Jocke Göthberg au chant (ex-MARDUK), Hans Nilsson à la batterie et Niclas Andersson (LORD BELIAL) comme bassiste de session pour cet album.
Comme depuis ses débuts, DIMENSION ZERO s’adresse aux amateurs de Death mélodique made in Göteborg de la décennie 1990-2000, non je n’ai pas dit IN FLAMES des débuts… Ce troisième opus est dans la lignée de ses prédécesseurs, jouissant d’une production claire mais néanmoins puissante, permettant de mettre en évidence les mélodies de guitares, si cher pour ce style.
Adepte de titres courts, efficaces, simples, DIMENSION ZERO peut s’apparenter pour les musiciens formant le line-up, à un défouloir, une échappatoire de leurs obligations dans leurs groupes respectifs. L’énergie dégagée dans les morceaux est belle et bien présente, ce qui rend l’ensemble brutal, mais toujours tinté de mélodie. Les leads de guitare se mélangent facilement avec des riffs brutaux, à la limite du Thrash. Quelques moments ou morceaux, plus « doux » interviennent judicieusement pour aérer l’opus de sa fougue dévastatrice.
Cet album étant assez brut, et au premier abord, il n'est pas évident de ressortir un ou deux titres qui se démarque. Pourtant, même si elles semblent simples, les compos sont de qualité, avec les titres « I Can Hear The Dark » et son intro inhabituelle, « Hell Is Within » et ses riffs rentre-dedans, ou encore le mélodique « The Was » ou « Deny »... et oui vous l'avez compris, tous les titres peuvent être cité, si bien qu'au final on se dit qu'on tient là un putain d'album, mais on ne s'en rend pas compte immédiatement.
Dans la continuité de ses précédentes sorties, He Who Shall Not Bleed le troisième opus de DIMENSION ZERO, n'apporte pas grand chose de nouveaux, mais confirme que la grande force du groupe est qu'il arrive à associer subtilement énergie, violence et mélodie... et qu’il le fait bien, très bien même.