On peut dire ce qu’on veut, un album est toujours une chose plus simple qu’une démo trois titres pour un groupe. Sur un album, on a généralement au moins dix titres et on peut se permettre de prendre son temps pour convaincre voire même se louper une ou deux fois. On sera pardonné. Avec une démo trois titres, si on se chie dessus, on perd le gus qui écoute et il ne revient pas se faire chier dans les bottes de si tôt. En plus, il faut savoir quels titres choisir pour accrocher le plus rapidement possible l’auditeur et donner une idée précise malgré tout de sa musique. En somme, une mission difficile.
KOMAH, groupe formé il y a à peine plus d’un an, nous livre donc sa première démo. Mais le groupe est loin de débarquer de nulle part. Ses membres ont déjà tourné, dans KOMAH ou avant, avec des noms prestigieux comme MAROON, SLIPKNOT ou encore CALIBAN. De petits groupes locaux, en somme. On s’attend donc à quelque chose d’assez énorme qui défouraille bien comme il faut. Malheureusement, ce n’est pas ce que j’ai ressenti à l’écoute de KomaH. Ce n’est pas que les morceaux sont inintéressants, il y a de bonnes idées, mais on aurait pu espérer quelque chose de plus personnel. Ici, on a un Thrash bien comme il faut mélangé avec du Hardcore bien comme il faut. Mais il manque quelque chose pour donner la petite étincelle qui en aurait allumé une au fond de mes yeux. « Straight Line » possède bien quelques schémas instructifs, mais le reste ne m’a pas transporté. Pourtant, nul doute que les musiciens savent jouer et qu’ils ont les moyens de faire une musique attractive sur galette. Parce que je pense que c’est ça le problème : ils n’ont pas forcément réussit à transmettre ce que, apparemment, ils savent bien faire passer en concert. Mais ce n’est qu’une démo et ils peuvent encore surprendre avec un autre effort futur. C’est tout ce que je leur souhaite.