Difficile d’obtenir des informations sur ce combo. La bio envoyée par le Label comporte un peu plus de cinq lignes, un record, et leur site officiel ne l’est plus. Alors, à mon grand regret, je vais me démerder avec les moyens du bord.
Commençons alors notre devoir tellurique sans compromission.
Si je devais découper en strate ma chronique, je parlerai en premier lieu du packaging. Ce cd possède une présentation plus que correcte avec son lot de sombritude (inspiré par Dame Royal celui-ci) et de pourfendeurs des Croyants. Dans le détail, la pochette est aussi gracieuse que le livret est pauvre. Font un concours de celui qui en dira le moins ou quoi ?
Pas la moindre indication sur l’endroit où a été enregistré ce brûlot.
Justement, en deuxième lieu je te parlerai du son de la bête.
Ça sent le truc autoproduit tout de même. Oh, ça va ne te méprend pas, le son est globalement compact et bien réalisé, mais de grosses erreurs me mettent la puce à l’oreille. Pas de cymbales dans le son, tu pourras les trouver dans le fond du mix sur ta chaîne préférée et peu présente sur ton pc dernier cri. Pire encore, ces mecs là possèdent un bassiste qui doit être méga frustré et pour cause, ce dernier est réduit à une légère fréquence en filigrane. Et puis tu as le truc qui tue tout sur son passage. Pour renforcer certains impacts de tome basse, les p’tit gars ont rajouté un beat énorme en infra basse. Ce dernier est si puissant et mis en avant dans le mastering qu’il fait tout saturer sur son passage. Le volume s’éteint alors dans un cri de membrane au bord de la décomposition. Et comme ils l’ont trouvé bien leur machin, ils le remettent souvent. Nul à chier.
Serait peut être temps de parles des compositions, non ?
Dans l’esprit qui est le sien cet album me rappelle une bizarrerie sortie en 1997. En effet cette année là EDGE OF SANITY est au bord de l’implosion, mais plutôt que de décevoir, les membres du combo décident d’enregistrer chacun leurs pistes sans se rencontrer. Ce qui donne à Infernal un côté inédit puisque une piste sur deux environ est composée et chantée par un membre différent.
Quel rapport avec NIGHTSHADE alors ?
Pour sûr ces gens possèdent deux compositeurs qui ont du mal à se mettre d’accord sur le style à suivre.
Le premier écrit dans un Metal moderne proche de la scène Death Core effectivement, mais avec une brutalité fort bestiale. Le deuxième quant à lui est le Créateur d’un coup de poignet inspiré par AT THE GATES à la sauce Néo-Brutale. Pour ceux qui ne croiraient pas à ma démonstration, je les invite à jeter une oreille sur les deux premiers morceaux (flagrance quand tu nous tiens…).
« Mais Oncle Machin, pourquoi détruis tu cet album alors ? »
« Point du tout petit Metallix, mon écrit n’a rien d’une destruction, il n’a pour but que de relever ce qui me semble être à améliorer. Parce que pour le reste mon petit Père, le chanteur est tout simplement monstrueux. Sa capacité à varier les tonalités usitées est déconcertante et toujours juste. Les morceaux Atthegatestiens sont magnifiques, épiques, grandiloquents et perturbants de maturité. Et lorsque enfin les deux gratteux réussissent à réunir leurs deux mondes c’est pour notre plus grand plaisir.
Ce groupe possède un ENORME potentiel, à lui de savoir le canaliser ! »