NIGHT RANGER (usa) - Rockin' Shibuya 2007 (2008)
Label : Frontiers Records / Nocturne
Sortie du Scud : 19 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : AOR Culte
Type : Live
Playtime : 20 Titres - 103 Mins
Il est difficile de faire la différence entre une histoire d’amour avec le public ou l’argent lors de la réunion d’anciens combattants, et je pense même qu’il vaut mieux éviter de se poser la question, car parfois, cela aboutit à de bonnes choses.
Ancien première ligne lors du combat qu’a mené le Hard-FM des années 80 contre le boycott mené par les radios à l’encontre du Hard-Rock, NIGHT RANGER a produit des albums d’une qualité désarmante, avec à la clef des hits comme « Sister Christian » ou encore « Don’t Tell Me You Love Me ». Qui a pu raisonnablement oublier Dawn Patrol et Seven Wishes, chefs-d’œuvre de mélodies ciselées mais néanmoins puissantes et dénuées de mièvreries ?
Pas moi en tout cas, et c’est avec plaisir que je me suis injecté une bonne dose de ce double live au Japon, tournée 2007. Alors bien sur, Jeff WATSON n’est plus là, remplacé par l’increvable Reb BEACH, (qu’on retrouvait déjà sur l’énorme live de WHITESNAKE, Live In The Still Of The Night), mais le magicien du vibrato, Brad GILLIS n’a pas abandonné son poste, et c’est tant mieux. Les deux hommes se livrent à d’excellents duels de soli, ce qui au vu de leur talent, paraissait inévitable (envoyez vous le final de « Eddie’s Coming Out Tonight » pour en juger !).
Le premier Cd passe comme dans un rêve, et même les titres extraits de l’album studio Hole In The Sun prennent des airs de classiques (« Tell Me Your Visions », « Drama Queen », « There Is Life »). On retrouve bien sur des traces de Midnight Madness (« Touch Of Madness », « Rumours In The Air »), Dawn Patrol (« Eddie’s Coming Out Tonight », « Sing Me Away »), et l’intro gigantesque du concert nous offre un medley détonnant « This Boy Needs To Rock/Highway Star », qui passe comme une lettre à la poste. La dominante est Rock, ne nous y trompons pas, à l’image de leur début de carrière. On ne peut que louer le fait que le groupe ait éclot à San Francisco, et pas Los Angeles. L’énergie de la ville leur a sans doute donné ce son si européen par moment, ce que Los Angeles ne leur aurait pas offert.
Le son est très bon, ce qui n’est pas étonnant non plus, même si les interventions du public sont un peu disséminées. Les membres ont la rage, et l’ensemble décolle dès les premières mesures, sans jamais retomber.
Le second Cd commence doucement, avec la ballade musclée « Sentimental Street », mais la beauté des harmonies vous fait fondre en quelques instants. C’est incroyable comme par moments les sonorités de NIGHT RANGER se rapprochent d’un HAREM SCAREM, même amour de la mélodie, sans pour autant négliger la puissance. Gageons que les Canadiens ont du bien souvent écouter leurs homologues US !
Une petite incursion dans l’album Neverland avec « Forever All Over Again » acoustique mais sympathique, avant de retourner vers 7 Wishes et un « Goodbye » splendide et symptomatique de ce que l’Amérique a à nous offrir de meilleur au niveau Rock-FM. Un final absolument fantastique, ou le riff électrique prend le relais pour une apothéose qui met le sourire aux lèvres.
Les musiciens prouvent encore avec « Whatever Happened » qu’ils n’ont pas perdu la main pour composer des petites pépites FM. Man In Motion fait une petite apparition, et « Four In The Morning » prouve que l’échec commercial de cet album superbe n’était sans doute pas mérité.
La fin de l’album déroule les classiques comme à la parade, et « When You Close Your Eyes », « Don’t Tell Me You Love Me », « Sister Christian », « (You Can Still) Rock In America » défilent sans temps mort et donnent au mot « Live » tout son sens. Passion, mélodie, instrumentistes de génie, tout est là, sous vos yeux.
Un live fabuleux, qui m’a donné envie de replonger dans les classiques de NIGHT RANGER, et qui remet les pendules à l’heure en ce qui concerne le Heavy-FM musclé et charmeur.
NIGHT RANGER a été, est et sera toujours un maître à penser de l’AOR, au même titre que JOURNEY, REO SPEEDWAGON ou BOSTON, dans une moindre mesure.
Ajouté : Mardi 09 Décembre 2008 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Night Ranger Website Hits: 10171
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