STAIND (usa) - The Illusion Of Progress (2008)
Label : Roadrunner Records / Warner Music France
Sortie du Scud : 29 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Metal Alternatif
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 57 Mins
STAIND, c’est un peu le Raymond Poulidor du Nu Metal. Il semble écrit que la troupe originaire du Massachussetts restera éternellement dans l’ombre de NICKELBACK, AUDIOSLAVE, BLACK STONE CHERRY ou encore HOOBASTANK. Mais aussi qu’elle gardera à jamais un noyau de fans conséquents et grandissant au gré de leurs enregistrements. Six albums en dix-huit ans de carrière soit un rythme qu’on peut qualifier « d’actualité » puisque de nos jours, il n’est pas rare de voir un combo poser un silence radio de plusieurs années pour mieux effectuer un « retour en force ». C’est un peu le cas ici, puisque le dernier CD studio des mecs de Springfield remonte à 2005. Pour ma part, le Metal Alternatif, c’est « un peu mais pas trop ». C’est donc avec une oreille de néophyte que je me plonge dans ce The Illusion Of Progress.
D’emblée, je trouve la pochette sans réel intérêt ni réel goût… un mec assis en face du vide sur un sentier… allez chercher une signification quelconque à ça… Mais n’est-il pas dans l’air du temps de faire ce genre de machin ? Ça aide à vendre parait-il… La rondelle commence lourdement avec « This Is It » qui ressemble plus à du Neo qui surfe sur la vague de la mode qu’a du Metal Alternatif. Ce type de Neo sans profondeur qui trouve, il faut l’avouer, son audimat chez les 14-17 ans. Pour information ; je n’ai jamais eu de problème avec ce courant musical car j’ai l’oreille éclectique, ne vous en déplaise. Mais STAIND parait assez timoré avec cette entrée en matière frugale. Les américains se rattrapent un tant soit peu par la suite avec des compositions plus « originales » et appréciables telles « The Way I Am » (qui rattrape bien le coup) ou « All I Want ». Néanmoins, il me manque toujours cette étincelle qui fait que ce palet repassera sans doute dans le lecteur. D’autant plus qu’il s’étire en longueur et qu’au bout de six ou sept plages (sur treize), on a vite l’impression d’avoir fait le tour de la chose. Ah non, y’a « Rainy Day Paradise » vers la fin qui est pas trop mal non plus. Et sinon ? On regrettera sans doute des vocaux, eux aussi dans le vent qui évoquent inlassablement Chad Kroeger de NICKELBACK. Je ne sais pas qui a copié le premier l’autre. A vrai dire, ça ne m’intéresse pas vraiment. Egalement des cordes en manque sérieux de mordant, à mi-chemin entre le groove d’un HOOBASTANK et la nostalgie d’un SEETHER. Prenez « The Corner », peut-on faire plus tragi-comique que cette proposition ? L’archétype du morceau lourdingue qui va être repris en cœur par le cercle des petits Beaudelaires suicido-dépressifs en herbe. Au final, on se rend compte qu’on passe près d’une heure à se gaver de STAIND alors que la moitié aurait suffi pour mériter une note honorable. Mais c’est une lobotomie en règle et quand il s’agit de Neo Alternatif, il faut savoir en accepter les conséquences.
Pour ma part, dire que j’ai passé un moment agréable serait erroné même si la musique de STAIND, l’est. Disons que The Illusion Of Progress est idéal pour décompresser un peu. Mais comme son nom l’indique à fort juste titre, ce compact-disque est plus une illusion qu’un progrès… Ne tombez pas dans le panneau !
Ajouté : Mardi 16 Décembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Staind Website Hits: 12473
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