Il n'est point aisé de parler de White Metal même dans un zine aussi ouvert que le notre. Mais voici revenir le style dont personne n'ose employer le patronyme. La preuve en est que même sur la bio du groupe on parle de Metal Christian Progressive, ce qui dans l'absolu n'est pas complètement apocryphe, mais n'aurait-il pas été plus simple de parler de White Metal ?
Quoiqu'il en soit je franchis le seuil de cette demeure et ne m'en sent pas plus mal.
Mais finalement qu'est-ce que les adorateurs de cette religion monothéiste ont a proposer ?
Enfin je dis monothéiste, lorsque l'on sait qu'à la base ce projet émane d'un homme seul, on peut se poser des questions !
C'est en effet le chanteur/guitariste/ingé-son/et divers Matt SMITH qui s'est occupé de tout sur le premier album.
Je me dois donc de vous dire quelles sont les références du bonhomme en matière musicale. Car ce Cd est touché par la bénédiction de ses pairs, et on pense alternativement à :
- STRYPER à l'ère de In God We Trust, mais comment aurait-il pu en être autrement ?
- QUEENSRŸCHE période Operation:Mindcrime de par cette capacité de composition progressive et heavy à la fois.
- HELLOWEEN dans sa genèse des deux Keeper of the Seven Keys, pour ses cavalcades ébouriffantes de virtuosité et de dextérité.
- BON JOVI (le groupe) lors de Slippery When Wet pour avoir su développer cette capacité à écrire des tubes intemporels à la fois sirupeux et démoniaques !
- PINK CREAM 69 à l'époque de leur premier album éponyme, pour ce côté humoristique qui les caractérisait.
- BRISE à l'ère Wick, car c'est une véritable bouffée d'air frais que nous offre THEOCRACY !
Car, nom de Dieu que ce groupe est sensationnel !
Nous, pauvres brebis égarées, sommes atteints de grâce par cette offrande. J'aurais non seulement pu continuer la liste de ses influences encore longtemps, mais en plus tous les éléments précités sont digérés, assimilés et resservis tel le legs de la vie. Je n'avais pas entendu groupe aussi créatif depuis, QUEEN !
Ils ne se refusent rien, ils osent tout comme sur le titre « Martyr » où le théorème de la rotation musicale sur un seul et unique riff usité à moult reprises est remis au goût du jour avant un interlude hispanisant et acoustique, l'esprit d'Innuendo n'est jamais très loin.
Et que dire de la qualité technique des membres ?
Tout simplement époustouflante, on joue ici dans la cours des DREAM THEATER et consorts, le niveau est bluffant.
Chacun des protagonistes a atteint son degré de quasi perfection sans jamais empiéter sur le chemin de l'autre.
Sont-ils alors guidé par une étoile ?
Sont-ils les Rois Mages ou bien encore l'ovin, le bovin et autre quadrupède de la Nativité ?
Car la voix de votre serviteur est bel et bien angélique, ce qui ne gâche notre plaisir. Alternant entre Michaël SWEET et Geoff TATE, on ne peut définitivement nier avoir vu plus mauvaises références.
Reste tout de même quelques fautes de goût (de jeunesse ?) qui entament légèrement mon enthousiasme et m'empêche de leur attribuer la note maximale. En effet, le dernier pavé de 22'26'' part dans tous les sens tel A Change of Seasons, mais est parsemé de baisse nette de régime. Je pense que six minutes soixante-six de moins n'aurait pas été un luxe !
Alors mes frères je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur cette merveilleuse hostie que représente fièrement Mirror of Souls et ce même le dimanche.
Et je dis Amen (le dans ton lecteur) et que sa volonté soit faite !
Oh nom d'une verge blanche et érectile, qu'il est bon de point se faire prier pour jouir d'un tel présent !