Soulignons d’abord le fait que ce groupe allemand s’illustre par un chant féminin, fait non négligeable car il n’est jamais évident de s’imposer avec une chanteuse dans un univers où le sexe fort prédomine. Se ralliant donc à la cause des groupes à chanteuse, à l’instar de THE GATHERING, BLOODFLOWERZ développe une musique extrêmement riche en mélodies et évolue quant à lui dans un registre différent alliant Gothic et Neo Metal.

Avec un premier album intitulé "Diabolic Angel" sorti l’an dernier et qui n’avait pas vraiment émoustillé le petit (par la taille, mais grand par les décibels !) monde du Metal, BLOODFLOWERZ revient avec "7 Benedictions / 7 Maledictions", album profondément Gothique rien que dans la lecture des titres (et clin d’œil au dernier album de THE CURE), afin d’imposer leurs nouveaux standards et de prouver que la vraie passion peut surgir de la simple combinaison d’une mélodie et d’un gros son. Entre refrains puissants ("Wild Heart"), mélodies d’attirance Pop, introduction atmosphérique ("False Gods"), pointe d’Electro, pause acoustique ("Heart Of Stone") et apparition furtive d’une voix masculine en doublure de refrain ou au profit d’un break, ce deuxième album regorge de compositions pleines d’émotion et d’énergie. La force du groupe tient dans l’unification d’apparentes contradictions. En effet, l’album se promène continuellement d’un opposé à l’autre, sur le chemin de la bénédiction et de la malédiction à travers lumière et obscurité.

Et malgré la volonté farouche de Kirsten (à la voix captivante) et des trois musicos de se faire remarquer et par conséquent sortir de l’anonymat, on est encore à des lieues d’être secoué de plaisirs spasmodiques. BLOODFLOWERZ détient le potentiel nécessaire pour faire réagir les oreilles de première sensibilité, hélas pas celles avides de nouveauté. Car même si les titres sont tous très accessibles et dégagent un enthousiasme réel, j’ai le profond regret de déclarer que rien ne se passe, en tout cas rien de sensationnel. Les lignes vocales, bien que mélodiques, n’ont rien d’extraordinaire et manquent de créativité et d’originalité. De ce fait, on s’en lasse assez rapidement dès la moitié du disque. Mais c’est le lot de tous ces nouveaux arrivants Neo Metal qui, affichant une étiquette présomptueuse et de surcroît imprécise, n’ont pas grand-chose de nouveau à proposer à notre sens auditif !