(V.E.G.A.) est un trio italien pour le moins bruitiste, torturé, black à tendance très avant-gardiste, voir industriel... mais bon cette présentation sommaire est assez réductrice tant il faut faire preuve d’une ouverture d’esprit pour assimiler leur musique. Déjà Cocaïne était surprenant, ce premier euh non second opus du groupe car en fait, ce Alienforest – A Sick Mind’s Hologram, est en fait leur première démo-tape rééditée car elle était sorti dans l’indifférence la plus totale en 2001… enfin bref on s’y perd…
Existant pendant une bonne dizaine d’année, le groupe transalpin peut être classé à coté des DIABOLOS RISING, de SPEKTR (pour les parties BM brutales) ou RAISM… mais il vaut mieux écouter ses productions que de les assimiler à des groupes un peu plus connus. Les turinois ont en effet créé quelque chose hors du commun, hors norme dont la description est difficilement explicable.
Passons sur l’intro bruitiste dark/indus presque inutile pour arriver directement sur un mix electro-indus ambiant pendant une dizaine de minute. (V.E.G.A.) devient beaucoup plus intéressant par la suite lorsque sa musique s’intensifie et que les parties brutales débarquent digne d’un ANAAL NATHRAKH sous amphétamine, ou d’un SPEKTR méchant ! Même si les riffs sont classique voir par moment ennuyeux sur la durée, les vocaux distordus à l’extrême viennent rappeler que les italiens font figure d’ovnis dans le monde du Metal. Les plages « ambiant » viennent démontrer que le groupe est à la frontière d’une musique psychédélique et inqualifiable… et même expérimentale !
A mon goût, les problèmes majeurs de ce disque sont la boite à rythme ou batterie trigée… (Personnellement je n’en ai aucune idée… mais apparemment il y aurait un vrai batteur…) qui est souvent beaucoup trop rapide, ou simpliste dans les moments calmes : robotique et martelée, elle renforce le coté déshumanisé du groupe. Et aussi la longueur de l’album : il dure près d’une heure et quart et il est très difficile de supporter l’écoute intégrale de Alienforest – A Sick Mind’s Hologram en une seule fois !
A l’heure du bilan, même si j’apprécie la démarche, l’expérimentation et l’originalité de la chose, j’ai du mal à adhérer complètement au style des italiens, trop électro/indus à mon gout. Ces 74 minutes sont de la déflagration sonore qui sera appréciée que par ceux qui feront preuve d’une ouverture d’esprit maximum.