DUSTBOWL (FRA) - In Recoil (2009)
Label : Gofannon Records
Sortie du Scud : 3 avril 2009
Pays : France
Genre : Heavy Cold Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 48 Mins
La vue de cette pochette me déprime profondément. C’est le printemps, les fleures éclosent, les abeilles butinent pour le miel qu’on mettra sur nos tartines et il a fallu que DUSTBOWL nous représente des branches mortes très automnales sur sa dernière et deuxième sortie, In Recoil. Les petits frenchies, qui depuis maintenant quelques années amassent de l’expérience dans le métier s’illustrent dans un style assez inédit : de l’Heavy Cold Rock. Alors c’est vrai que sur Metal-Impact, on est très forts pour trouver des descriptions de style farfelues et j’ai cru un instant que Gofannon Records ait voulu nous voler la vedette en décrivant ainsi son poulain. Il s’avère que non, cette appellation leur colle assez bien à la peau au final.
Le Heavy Rock, j’avoue que je ne connaissais pas et que je m’attendais à une variante de Heavy Metal en plus soft mais que nenni, les deux fonctionnent indépendamment. Il y’a d’un coté le Heavy qui habille certaines mélodies (« Denials Attract Death ») et de l’autre, un Rock/Metal en effet, assez hivernal et froid dans l’armature. Le début du disque est plutôt inoffensif et on se dit qu’à ce rythme, on aura tourné de l’œil avant la fin. Les guitares sont gentilles et le chant pincé Indie/Pop/Rock nous berce tranquillement quand soudain retentissent des cordes métallisées et une variante de growl sur « Thou Shalt Suffer » qui vient réveiller tout ça. Ajoutez à cela un passage en acoustique et vous obtenez une composition dense et riche qui suscite à nouveau l’intérêt. Sur la suivante, « Losing Ground », DUSTBOWL retrouve toute mon attention avec des guitaristes empruntés qui laissent place à un duo vocal masculin/féminin plaisant sans être génial. Bon, je concède aussi qu’au niveau des satisfactions, je trouve avoir assez donné, car ce trip musical n’est vraiment pas ma tasse de thé et qu’en concert, on doit se faire plus que chier sur des tempos à deux de tension et un vocaliste amorphe. « Dust Collector » offre quelques sonorités électroniques et « Versus » confirmera définitivement que ça sent de loin le dernier LACRIMAS PROFUNDERE dans cette optique de créations surgelées, réchauffées par un timbre de voix très guttural. Et si, en bon néophyte que je suis, j’ai pu me laisser à quelques reprises surprendre par des atmosphères protectrices et nouvelles, j’ai également cessé au bout d’une demi-heure, de chercher un quelconque motif d’intérêt à des complaintes plates comme « Nowadays Lament » ou « Sacred Traces ». Pourtant, je suis suffisamment ouvert d’esprit pour m’accommoder à mes choix et les assumer pleinement. Mais là, je ne sais pas trop ce qui m’a pris. J’étais peut-être, encore sous le choc de voyages vers l’inconnu probants. Pour moi ce soir, c’est un échec.
Mais qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dis. In Recoil n’est pas un mauvais disque. C’est une histoire de goûts. J’ai exprimé les miens sans détour, cette expérience est définitivement trop bizarre pour que je m’y investisse plus longtemps. Et je me mets à la place de la communauté de chevelus qui consulte régulièrement ces pages, vous ne devriez pas trouver votre compte avec DUSTBOWL. Après ça, la décision vous appartient.
Ajouté : Vendredi 08 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Dustbowl Website Hits: 10789
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