SEIDE (FRA) - Dogma (2009)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : février 2009
Pays : France
Genre : Black / Dark Metal
Type : Démo
Playtime : 5 Titres - 25 Mins
Mystère et boule de gomme ; voilà ce que m’inspire SEIDE au premier regard. La cover est une peinture énigmatique et froide signée du guitariste Shub Niggurath et le logo est un ambigramme plutôt, il faut l’avouer, indéchiffrable. Tout porte à croire que même si le résultat était moche, il leur fallait absolument un ambigramme pour blason. Un choix contestable. Pourtant, cette horde hexagonale affiche le culot de sa génération avec sa musique décomplexée et vindicative. Elle est aussi juvénile, puisque sa formation remonte aux premiers frimas de 2007 avec l’alliance entre Count D. (chant et basse), Shub Niggurath (guitare) et Herr Rikk (batterie, ex-PENUMBRA, ex-TEMPLE OF BAAL et ex-NYDVIND). Ce n’est qu’un an plus tard que Wotan complètera le line-up, s’emparant de la basse et laissant Count D. seul au micro. Le résultat de ce pacte n’arrivera toutefois qu’en février 2009 avec Dogma, leur première démo autoproduite.
Première piste éponyme et les français nous plongent déjà dans le grand bain. Ce disque va être un prolongement, plus qu’un hommage à la scène Black Metal tricolore. Dans l’engagement et la violence, on sent du TEMPLE OF BAAL. C’est sans doute le son de la batterie d’Herr Rikk qui influence cette pensée. SEIDE se revendique comme effectuant du Black/Dark Metal. Franchement, je ne vois pas trop ce qu’il y’a de Dark là-dedans. La suite du palet nous le confirmera, le groupe s’illustre davantage dans la violence et la bestialité du Metal noir que dans la quiétude et la perversité du Metal sombre. Sauf peut-être sur « The Outsider ». Et encore, le tempo lourd nous fait plus pencher pour un Doom Metal amateur, bien que le refrain soit vraiment réussi. Dogma, en dépit d’une créativité inédite, est truffé de petites idées qui rendent son écoute plus agréable, comme cette descente aux enfers de la basse sur « Pleine Lune » ou les vocaux lugubres de femmes en plus d’un orage sur « Unbeliever ». En revanche, on trouvera pas mal de fausses notes, notamment dans les arpèges de guitare qui sonnent horriblement mal sur « Dogma » et « The Outsider ». On est balancé entre l’envie de les récompenser pour leurs efforts artistiques et celui de leur dire que ça manque encore de professionnalisme, tant dans la maîtrise des instruments que dans la production, pas folichonne. Malgré tout, on gardera en tête l’excellente prestation de Count D. au chant et celle de Herr Rikk derrière les fûts. Son motif de batterie tout en retenu accompagné de cordes mélodiques et de relents Thrash sur « Unholy Triad » font de cette dernière, la plus aboutie des compositions à mon goût.
En demi-teinte, comme l’artwork. Tel est mon sentiment après l’écoute des vingt-cinq petites minutes qui constituent Dogma. Si les influences ne font pas illusion longtemps, on reste quand même en présence d’un énième groupe juvénile qui nous offre une sortie honnête mais encore loin du niveau requis. SEIDE est un cépage intéressant qui ne produira certainement pas de piquette dans le futur. De là à affirmer que ce sera un grand cru, il n’y a qu’un minuscule pas… que je ne franchirais pas.
Ajouté : Mardi 12 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Seide Website Hits: 15509
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