Personnellement, j’aime beaucoup les ambiances Folk dans le Metal. Que ce soit d’une manière festive, à la KORPIKLAANI, ou bien d’une manière plus tribale, primaire, comme WARDRUNA, j’aime en général assez bien. Je n’ai rien contre les plans « on tape sur un tambourin en chantant plus ou moins juste mais on s’en fout parce qu’on imite des tribus anciennes » (« Vid Elden »). Je n’ai rien non plus contre le fait de faire durer les riffs pour asseoir une ambiance à la limite du dérangeant (« Ripeluokte »). Par contre, je n’aime pas du tout le côté approximatif dans la musique. On peut faire quelque chose de très primaire, voire même binaire, avec un certain sérieux et une certaine méthode. Par contre, se dire que c’est avant tout le feeling qui compte pour faire passer des émotions, sans se soucier de la qualité, je ne suis pas d’accord. Certes, le feeling est une chose importante, mais le faire passer en ayant pas l’impression que quelque part on se moque de nous, c’est mieux. Je prends l’exemple de la batterie. C’est une catastrophe ! On croirait qu’ils viennent d’enregistrer un adolescent de quatorze ans qui a reçu sa première batterie une semaine auparavant et qui décide d’enregistrer une démo pour se faire plaisir. C’est inadmissible. Du coup, un morceau comme « Tjåkkå » sans batterie passe tout de suite mieux. Même si on note une certaine approximation dans les guitares, le feeling est effectivement là. Alors, on peut parler effectivement que c’est avant tout une ambiance particulière, proche des albums Black des débuts de certaines formations (DIMMU BORGIR) que l’on a recherché. Ça, je trouve ça bien. On peut même noter qu’on est parfois dans une philosophie proche des Divines Symphonies d’AKHENATON. Et ça, c’est bien aussi. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doive absolument faire comme si un rien de technique, même minime, n’était pas indispensable. Après, peut-être que ça ne dérange pas certaines personnes. Je n’en fais pas partie.