Bon, je vais être honnête, si ma mère est une grande fan de Renaud Hantson, il faut bien avouer que moi aussi… J’aime le Renaud de SATAN JOKERS, le Renaud solo, le Renaud de FURIOSO, etc.
J’aime tout d’abord sa voix. Ce mec est de la trempe des vocalistes de légende capables de vous coller la chair de poule en une seule gueulante. Rapprochez le s’il vous plaît des Robert PLANT, David COVERDALE et autres Glenn HUGHES, les chanteurs de standing, puissants, racés, inspirés, et gardez le bien éloigné des brailleurs bon marché qui confondent vocalises et arabesques de Castafiore discount.
Et puis il faut reconnaître que l’homme sait composer et s’entourer des meilleures pointures pour interpréter ses morceaux. Comme sur ce Furioso IV.
Alors pas de grand chambardement (comme le chantait si bien le grand poète Guy BEART…), mais de la progression dans la continuité. Des titres de plus en plus élaborés, des performances individuelles toujours plus remarquables, et une production léchée qui en remontrerait à bien des formations internationales.
La variété des compos garantit à l’auditeur de passer un très très bon moment sans jamais se lasser, et offre aux plus difficiles d’entre vous un passage en revue de tous les styles de Rock Dur que le Hantson affectionne tant.
Alors bien sur, on commence en trombe avec « Get Out Of My Way », très « Get Up-Hot For Teacher » de VH, et mise en bouche parfaite… Mais « Rock Messiah » nous ramène vite au centre des débats, avec son riff plombé et son chant écorché. Un festival de riffs Heavy sur un coulis de vocaux royaux, que demander de plus ? Le morceau éponyme ? Comme vous avez raison ! Puisqu’on retrouve les racines bien 70’s de notre bonhomme et qu’il serait impensable de s’en priver !
« H Bomb Child » lui, est bien 80’s, et on se plait à repenser au meilleur de groupes US, comme SHARK ISLAND, WHITESNAKE ou même LEATHERWOLF tiens !
Du Hard-Heavy, Renaud en a plein sa musette sur « Down On The Streets », tandis que « Tonight » alterne les climats et souffle le chaud et froid avec son riff syncopé.
On redevient un peu plus rock n’roll à l’occasion du décapant « No More », qui arriverai à faire sauter à la corde un unijambiste !
« Tough Enough » Renaud ? Certains en douteraient ils ? Un tempo si chaloupé sur une performance vocale si échevelée constitue une preuve qu’on ne peut réfuter ! « Dangerous Game » et son refrain entêtant fait le lien avec le très chaud « S.E.X. (In Need For It) » qui vous file une trique auditive au bout de quelques secondes…
Le duo avec le phénoménal Zouille sur le très délicat « A Dead Man Won’t Lie » ralentit un peu la cadence et permet de reprendre son souffle, tandis que « Break Away » et « Playing The Game », s’ils restent de facture classique, n’en sont pas moins d’excellents morceaux.
« I’ve Heard The Message » est la conclusion Heavy en diable parfaite pour finir de ranger son cartable…
Alors en ces temps de rentrée scolaire, que diriez-vous d’un peu d’école buissonnière ? Et puisque vous savez très bien que ça n’est pas sur les bancs du lycée que vous apprendrez à rocker, autant faire confiance à un prof particulier très doué pour vous faire évoluer !
Merci encore à Renaud et sa bande pour cette petite heure de cours es Rock’n’roll en sa compagnie, et qui nous prouve que dans la vie, qu’importe l’âge pourvu qu’on ai l’adage.
Renaud est Rock.
C’est comme ça !