Il y a des petites choses dans la vie comme ça que tu ne sens pas arriver.
Pourtant des signes ne trompaient pas comme la présence de Julien HELWIN (Aka THYR de OTARGOS) derrières les fûts ou encore la sortie d'un album après seulement deux démos.
Mais non, je l'avoue je n'ai rien vu venir !
C'est donc sans attente particulière que je glisse délicatement la rondelle dans mon auto-radio, mais point le temps de tourner la clef de contact que déjà mon moteur vrombit. Ha non ! Pas encore une panne délirante, c'est mon assureur qui ne va pas y croire !
Non, rien de grave finalement si on considère que pendant 8 secondes c'est à 2800tr/min que tourne le batteur en introduction d'album. Me suis fait avoir comme un bleu moi !
Le morceau est créatif, violent et les différentes parties s'enchaînent sans brusquerie de conduite. Tiens au fait, faut peut être que j'y aille moi, j'ai un rendez-vous !
La deuxième plage me fait un effet moindre, mais ce n'est que pour mieux te reprendre mon enfant !
Au delà de la moitié de la troisième compo le tout monte crescendo dans les stratosphères du Death Metal.
La production est agressivement limpide, la voix arrache les yeux de la tête tout en te caressant le lobe frontal, le jeu de batterie est tout simplement phénoménal de créativité et d'intensité, quant aux guitares...Ben oui tiens les guitares ?
On ne peut parler de cet instrument cordé sans parler de son instrumentiste !
Mais qui est donc ce maestro du riff dézingué en poutrelle d'acier ?
Il n'est autre que … le batteur, nom d'un oursin boursouflé !
Ça y est nous l'avons aussi notre Dave SUZUKI national !
Tout y est, la batterie pantagruélique, les guitares acérées et le talent de composition.
J'en oublierai presque pour quelle destination j'avais pris la voiture.
Il reste tout de même que les morceaux sont d'excellente facture et que l'on ne s'ennuie pas une demi seconde durant toute l'écoute. Ma préférence va sur une pièce comme « Fragments Of The Crucial Step » et son refrain diaboliquement entêtant, 5'42'' de bravoure qui prouve qu'on peut encore allier vitesse d'exécution, brutalité et mélodie.
Mais comme je suis un chien galeux je relève une faute de goût à ne pas piquer des hannetons !
L'introduction du dernier morceau est la même que celle de nos potes de SOULFLY !
Celle-ci je suis certain qu'ils ne l'ont même pas vu arriver.
Alors pourquoi, avec aussi peut de points négatifs, ne pas leur accorder la note maximale Tonton ?
Parce que je suis sûr qu'ils vont encore progresser et que contrairement à SPINAL TÄP ma graduation ne va pas jusqu'à 11.
Rdv avec eux sur scène en novembre 2009 dans toute la France.