Formé en 1993, et après deux démos en 1994 et 1995, le groupe DIPHTERIA a sorti en 2008 son premier album chez Pitch Black Records, To Wait For Fire. Cet album contient huit titres de la cuvée 2003 ainsi que deux nouveaux masters de morceaux qui figuraient sur la démo de 1995. Bref, ce n’est pas du réchauffé, mais presque. D’un autre côté, cela n’est pas forcément dérangeant en soi quand on écoute le style dans lequel officie le groupe, un bon vieux Heavy Metal old school. D’ailleurs, il est aussi à noter que le groupe apparu en 1999 sur un tribute à IRON MAIDEN. Et on ne se pose pas la question du pourquoi ou du comment bien longtemps quand on écoute le premier morceau, « Ending Ceremony ». C’est dans la pure veine maidienne. On sent l’influence que ce géant du genre a pu avoir sur DIPHTERIA. Mais bon, DIPHTERIA n’est pas IRON MAIDEN, et c’est parfois là où le bas va blesser. Le groupe s’essaye parfois à des effets de style, mais cela ne fonctionne pas forcément. Pourtant, de bonnes idées sont présentes. « Ending Ceremony » aurait pu être un excellent morceau s’il avait été amputé de quelques mesures, parce qu’il traine trop en longueur (c’est d’ailleurs une remarques qui pourra s’appliquer à la majorité des titres qui finissent par tourner en rond). « Behind Mirror’s Eyes » possède un refrain Doom épique avec un chant intéressant. Mais, une fois encore, des effets de style ratés gâchent cette belle ambiance. « As Darkness Casts Its Veil » et « Sleeping With The Worms » prouvent une nouvelle fois les bonnes idées du combo. Il y en a sous le pied, mais DIPHTERIA n’arrive pas suffisamment à se détacher de ses influences, ce qui est dommage. Surtout pour un groupe qui a autant d’années d’existence. « To Wait For Fire » et « Save Me » sont deux morceaux sans grand intérêt pour moi. « Star Again » n’est pas mauvais, mais le groupe réitère ses erreurs en faisant trop durer les choses. « Living To Die » et « God Wanted (Apply Here) », les deux morceaux rescapés de la session 1995, sont de bonnes factures et terminent l’écoute par une note plus optimiste.
DIPHTERIA propose donc un album correct, mais qui possède trop de pendants négatifs pour vraiment marquer les esprits. Surtout pour un groupe qui a eu autant de temps pour digérer ses influences et peaufiner ses morceaux. Espérons pour eux que le prochain ne prendra pas autant de temps, si prochain il y a.