Alors que tout le monde a le regard porté en arrière, pensant avec nostalgie à ces jeunes années où on portrait tous des vestes patchées, des baskets aux languettes remontantes et des boutons plein le tronche, on a tendance à oublier qu’il existe encore aujourd’hui des groupes de Thrash qui portent bien haut la bannière de ce style que beaucoup trop pensent, à tort, dépassé voire mort. AFTER ALL nous vient de Belgique et propose son dernier album, Cult Of Sin. Beaucoup se diront qu’ils ne connaissent pas ce groupe. Pourtant, c’est déjà son septième album ! Il est donc temps de leur rendre hommage aujourd’hui.
Cult Of Sin est un dans le pur style Thrash que défendaient en leur temps METALLICA ou encore SLAYER. Beaucoup d’énergie, des rythmes souvent enlevés et une réalisation très carrée. Ça ne révolutionne pas le genre, n’invente rien mais procure beaucoup de plaisir pour ceux qui aimaient cette grande époque. Comme quoi, en tendant l’oreille, on peut retrouver un peu des sensations qui nous habitaient alors. Donc, dans la pure tradition, « Another False Prophecy » monte tout doucement en puissance avec des arpèges un rien oppressants. Puis vient un pur produit Thrash, à la limite parfois du Death old school dans les riffs : « My Own Sacrifice ». « Scars Of My Actions », tout comme « Devastation Done » plus tard, est un morceau très rapide et puissant. On n’en oublie pas pour autant le feeling, la mélodie et la technique, mais il est bon aussi de rappeler que le Thrash, c’était aussi ça, cette violence dévoilée. Je parlais de METALLICA tout à l’heure, et beaucoup de morceaux pourraient faire penser à leurs trois premiers albums dans l’esprit. Pour SLAYER, ce sont plus dans des sonorités un peu dissonantes qu’on les retrouve, comme dans « Hollow State », qui n’a pas été sans me faire penser à « Dead Skin Mask », ou encore « End Of Your World ». D’ailleurs ce morceau est pour moi le point d’orgue de l’album. Il allie toutes les qualités du groupe avec alternance de tempo et aussi cette partie lente et appuyée sur la fin. Malgré sa mélodie que l’on ne peut remettre en cause, j’ai eu du mal à trouver la place de « Doomsday Elegy (2012) ». C’est une courte instrumentale qui semble pas totalement terminée. Elle aurait pu servir d’introduction à un autre morceau, mais elle semble juste posée là, sans raison. On notera, pour terminer l’album, une reprise de DIO. Plus Heavy que Thrash, ce morceau clôture quand même parfaitement l’album.
AFTER ALL est donc une excellente découverte qui me donne envie d’aller voir du côté de leurs premiers efforts ce que cela donnait. Après, faut aimer le Thrash… Thrash.