SYRACH (no) - A Dark Burial (2009)
Label : Napalm Records / Season Of Mist
Sortie du Scud : 24 juillet 2009
Pays : Norvège
Genre : Doom Metal
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 36 Mins
Un tout petit tour et puis s’en va ! Pour SYRACH, cette maxime était vraie jusqu’en 2007, date de la sortie de leur second album (Days Of Wrath), près de dix ans après leur premier effort ! Autant dire que pour ceux qui avaient apprécié Silent Seas, l’attente avait du paraître éternelle. Mais ils sont bien revenus, toujours aussi frais. Ou presque. Je ne saurais guère vous dire si SYRACH est un millésime ou une piquette, car j’ignore si le combo s’est bonifié au cours de la dernière décennie. Ce qui est sûr, par contre, c’est que leur Doom Metal sonne comme étant plutôt old-school. Sont-ils restés bloqués à l’âge d’or du style ? Quand CANDLEMASS, CATHEDRAL et leurs copains d’ANATHEMA et de REVEREND BIZARRE jouaient encore dans la même cour ? Seuls eux pourront répondre sur ce qui transparait de leur dernier jet. Amputé de son second guitariste à peine une semaine après l’enregistrement d’A Dark Burial, SYRACH n’a pas pour autant l’air d’être gravement handicapé par cette absence. Preuve en est : leur prestation remarquée sous forme de quartet au Doom Shall Rise Festival.
Ce boulon qui s’est récemment dévissé était néanmoins une vertèbre importante dans la colonne des norvégiens. Sa présence imposante en compagnie de l’autre guitariste (8-Ball) faisait probablement tout le charme du combo, qui s’appuyait sur un duo de gratteux inspiré. Car, comme je vous l’avais annoncé, SYRACH semble vouloir faire du neuf avec du vieux. C’est ainsi qu’ils reprennent les bases du style Doom (guitares pachydermiques aux riffs massifs et épurés, batterie mécanique et lourde) pour un résultat contrastant. Entre les deux premières pistes, respectivement « Curse The Souls » et « The River’s Rage », je ne saurais dire laquelle m’a le plus ennuyé. Le début du CD est un hymne franchement impersonnel aux pionniers du genre. La voix tire, à tort, sur le Death/Doom (PARADISE LOST inside). Très honnêtement, rien de substantiel ne sort de cette entrée en matière, tant les canons du Doom sont repris sans originalité aucune. Mais voilà que la piste éponyme change totalement la donne ! Son intro frissonnante et ses solos de guitares aux lointaines notes orientales viennent rehausser d’une pointe d’Espelette, une soupe à la saveur jusqu’alors insipide. Puis on retombe dans le côté obscur de la force avec « A Mourner’s Kiss » et ses douze minutes soporifiques au plus haut point. Seules quelques envolées Heavy de guitares (encore elles !) avant l’arrivée de la voix et un down-tempo granuleux au cœur de la tempête viendront me réconforter un tant soit peu. Et pour la deuxième fois d’affilée : revirement de situation quand « In Darkness I Sigh » vient s’imposer, avec sa cadence plus élevée comme une des compositions les plus réussies (facile, y’en a que six !). C’est tout de même quelque chose qu’il faut souligner même si on s’éloigne fortement de la zone Doom dans laquelle on s’était embarqué. Enfin, comme je l’avais prédis sans génie, « Ouroboros » (Ouroboros, vous savez, le serpent un peu con qui se mord la queue ?) est une sortie finale sympathique, très calme et posée qui, comme son nom le laisse entrevoir, tourne en rond en dépit d’un passage éléphantesque intéressant et de guitares qui laissent libre cours à leurs envies.
C’en est fini après 46 minutes et la sensation prédominante est le manque de stabilité. SYRACH souffle du chaud au froid sans connexion ni logique. D’un très bon morceau on passe à un somnifère qui détrônerait le Lexomil dans la table de chevet de notre président. Au final, il ne me reste plus qu’à complimenter les norvégiens sur leur sens de l’équilibre : trois bonnes pistes pour trois mauvaises, au moins, c’est proportionnel et ça justifie par la même, la note attribuée.
Ajouté : Jeudi 22 Octobre 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Syrach Website Hits: 9203
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