Retour chez les Helvètes, et avec SILVER DIRT, c’est plutôt retour vers le passé estampillé Rock 70’s, que vers le futur. L’écho des Alpes et le miroir du Lac Léman nous ont renvoyé ces derniers mois la musique et les images de groupes tels que SHAKRA, GOTTHARD, KROKUS et SIDEBURN…ils ont la rage ces Suisses…
SILVER DIRT, avec son nouveau label, devrait bénéficier d’une meilleure distribution et élargir ainsi ses ondes de choc.
SILVER DIRT a tout juste 5 ans : avec une démo 5 titres en 2005, et leur premier album Sonic Boom l’année suivante, et déjà un DVD Live en 2007 Sonic Live 2006, c’est bien la preuve que le groupe est taillé pour la scène et pour les premières parties de belles pointures comme IRON MAIDEN, DEEP PURPLE,…
Le dernier CD en main, Never Give Up, on y regarde à deux fois, la pochette nous renvoie à l’illustration du live Almost Unplugged d’EUROPE, photo des instruments, au repos, appuyés contre les amplis Marshall.
A l’écoute des titres « Somebody Help Me » et « Forever Shine », on retrouve les airs primesautiers à la THE REMBRANTS, vivacité, fraîcheur.
Référence oblige, « I Need Some Action » a une consonance acédécienne, et « Come Along » stonienne.
Le titre « Leave it Alone » se présente comme un morceau beaucoup plus speed ponctué de soli très Rock’n’Roll avec un refrain repris en chœur par l’ensemble du combo, un rien boogie à la STATUS QUO, ça balance pas mal, y a pas qu’à Paris.
« Barfly » se démarque par une intro où la guitare de Lyo se mêle au jeu de la basse sur un rythme mid tempo bien appuyé.
Le titre « Alright » présente un chant, et un jeu de la guitare plus torturé, plus punky, il dénote, dans le bon sens du terme, parmi les compositions de l’album.
Avec « Way Outta Line », nous avons un morceau teinté rock avec un chant de Silver Steff qui se veut plus hargneux, et revendicatif et un joli solo au final qui m’a replongé bien des années en arrière en retrouvant le jeu de Mark Farner du GRAND FUNK RAILROAD…ça vous rappelle quelque chose ?
« So Many Times » avec son intro au riff pachydermique donne le ton à un morceau mid tempo bien maitrisé qui atteste de la maturité du groupe.
A l’écoute de l’album on se dit que les influences Rock/Hard Rock sont bien marquées par les musiques originelles des STONES, RAMONES, GUNS N’ROSES, sonnant aussi Pub Rock australien. On retrouve bien là, la spontanéité d’AIBOURNE, de KORITNI , la scène je vous disais, rien que la scène. Mais tout cela manque d’originalité, les morceaux répondent toujours au même schéma, en 3 minutes, un riff bien accrocheur, le refrain repris en chœur, un petit solo sur la deuxième partie du titre. Tous les ingrédients du bon Rock’ n’ roll, et comme le dit Joel o’Keeffe d’AIBOURNE, le seul style de musique qui parvienne à traverser les âges et à toucher toutes les générations….mais ça ne suffira peut être pas à SILVER DIRT à se faire un nom.