IN FLAMES (se) - The Tokyo Showdown - Live In Japan 2000 (2001)
Label : Nuclear Blast Records
Sortie du Scud : 6 août 2001
Pays : Suède
Genre : Death Metal Mélodique
Type : Live
Playtime : 15 Titres - 60 Mins
Le moderne et accrocheur Clayman ayant accru la popularité du groupe, l’annonce d’un album live, quelques mois plus tard, n’était pas vraiment une surprise. En effet, IN FLAMES existe depuis déjà dix ans et possède un excellent bagage musical ; The Tokyo Showdown arrive donc à point et devrait proposer un concert unique et varié. En outre, le live est enregistré au Japon ; le pays du Soleil Levant ayant pour habitude de réserver un accueil très chaleureux aux formations européennes, cela promet une ambiance enflammée.
Bon, inutile de faire perdurer le suspense, ce live est… mauvais.
Pourtant il commençait bien. Sur « Bullet Ride », Anders délivre une prestation tout à fait remarquable, digne de l’album ; à tel point que je me suis même demandé si je n’avais pas inversé les deux disques. Son chant clair est maîtrisé et ses vocaux Death fougueux résonnent dans la salle. Néanmoins, peu de temps s’en faut pour remarquer la qualité aberrante de la production. La part belle est donnée aux guitares, et cela se répercute sur une batterie difficilement audible. Où est passée la frappe titanesque de Daniel ? Et c’est vraiment dommage, car les Suédois se démènent pour rendre ce live inoubliable. Ils tiennent à montrer leur potentiel et assurent très bien les breaks aériens, les passages acoustiques et les solos, mis à part celui de « Embody The Invisible ». En constatant la pauvreté du son, brouillon et étouffé, j’appréhendais le rendu de certains morceaux comme « Swim », mais le riff d’intro magistral ne perd rien de sa superbe et c’est à se moment qu’on reconnaît le talent du groupe.
La setlist est réellement variée entre les trois derniers albums. Même si l’on peut regretter qu’il n’y ait que deux titres d’avant Whoracle, dont un seul du très bon The Jester Race, et le culte « Behind Space », il ne faut pas oublier qu’il s’agit essentiellement d’une tournée pour promouvoir leur dernier album, Clayman ; donc ce n’est pas nécessaire de faire la fine bouche.
« Food For The Gods », « Pinball Map », font également partie des titres qui parviennent à tirer leur épingle du jeu sans perdre de leur efficacité. Et, bien qu’il ne soit pas réussi, « Scorn » surprend par son pont instrumental qui s’avère être une reprise de « Raining Blood » de SLAYER. En revanche, « Behind Space », lui, ne souffre aucunement de la production, puisqu’elle est proche de celle de Lunar Strain ; c’est comme si toutes les balances avaient été réglées pour ce morceau culte. Sauf qu’avec l’absence de l’outro acoustique, on constate qu’il est censé s’agir de la version présente sur Colony… En parlant d’acoustique, je ne comprends toujours pas ce qui leur est passé par la tête pour supprimer l’intro de « Moonshield », qui perd par la même occasion tout son charme. Heureusement que le dynamique « Only For The Weak », malgré les guitares noyées par le clavier, est présent pour réveiller un auditeur somnolent. C’est franchement une honte d’avoir un aussi mauvais son en live, même si la production y est sûrement pour quelque chose ; surtout pour un pays qui se veut être en avance technologiquement.
Néanmoins, celui qui a du mal à s’imposer sur les compositions, c’est bel et bien Anders. Son chant hurlé ne présente aucun relief, aucune profondeur, et c’est à peine s’il exécutera quelques growls. Ainsi, ce manque de variations dans les voix rend plusieurs refrains plats et insipides. En outre, son chant clair est très aléatoire. Très réussi et émouvant sur « Ordinary Story », il est complètement raté sur « Colony », ou encore « Clayman » (tiens, une nouveauté live les voix claires ?) sur lequel Anders couine littéralement, comme s’il venait de s’exploser l’entre-jambes.
Toutefois, le plus déplorable sera l’absence totale du public. Où sont les acclamations de la foule en délire ? Les refrains dévastateurs repris d’une même voix dans une magnifique harmonie ? A part ça, on a tout juste le droit à une ombre d’applaudissements en fin de prestation. Et ce n’est pas faute de ne pas avoir essayé de les faire participer. En effet, sur « Episode 666 », meilleur morceau possible pour terminer un concert dans le plus grand chaos, le public se réveille pour scander "6 6 6" à l’annonce du titre, puis se rendort laissant un silence conséquent dans chaque refrain.
Je ne sais pas sur qui peut-on rejeter la faute dans le cas présent. Les ingénieurs du son ? Le groupe ? Le studio ? Le fait est que, IN FLAMES a beau proposer une setlist de choix, parfait compromis entre leurs meilleures compositions et celles plus efficaces, la production plus que médiocre ainsi que l’absence d’activité des Japonais empêchent l’auditeur de s’immerger pleinement dans l’ambiance du live, donnant naturellement lieu à un sentiment de frustration. The Tokyo Showdown, bien loin de représenter le potentiel scénique des Suédois, n’est donc qu’un album destiné aux fans ou collectionneurs du groupe. Et j’espère grandement que le groupe préfèrera une bonne choucroute, ou une pizza, à un verre de saké s’il réitère l’expérience.
Discographie Complète de IN FLAMES :
Lunar Strain (Album - 1994),
Subterranean (EP - 1995),
The Jester Race (Album - 1996),
Whoracle (Album - 1997),
Colony (Album - 1999),
Clayman (Album - 2000),
The Tokyo Showdown - Live In Japan 2000 (Live - 2001),
Reroute To Remain (Album - 2002),
Soundtrack To Your Escape (Album - 2004),
Used And Abused... In Live We Trust (DVD - 2005),
Come Clarity (Album - 2006),
A Sense Of Purpose (Album - 2008),
Sounds Of A Playground Fading (Album - 2011)
MI Bonus :
IN FLAMES (se) - Anders Fridén (ITW - Nov-2011/VF-EV)
Ajouté : Vendredi 19 Février 2010 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: In Flames Website Hits: 12643
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