HEAVEN SHALL BURN (de) - Invictus (2010)
Label : Century Media Records / EMI
Sortie du Scud : 21 mai 2010
Pays : Allemagne
Genre : Metalcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 45 Mins
La boucle est bouclée ! HEAVEN SHALL BURN l’avait annoncé ; Invictus sera le dernier volet de la trilogie Iconoclast composée également de l’album du même nom et du DVD Bildersturm. Le plus ardent représentant de la scène Metalcore teutonne (avec CALIBAN, je vous l’accorde) est donc de retour avec un sixième opus, homonyme de plusieurs références culturelles comme cet excellent film de Clint Eastwood ou encore du poème favori de Nelson Mandela. Il va sans dire que de nommer son disque ainsi vous fait endosser une petite responsabilité, d’autant que la traduction de ce mot latin en bon français nous donne « invincible ». Mais en effet, avec son Metalcore compact et granuleux, cet adjectif sied assez bien aux cinq jeunes allemands qui, à chaque essai, nous offrent l’étouffante sensation de régner d’une main de maitre inébranlable sur tous ses compagnons de chambrée.
Ecouter un album d’HEAVEN SHALL BURN, c’est comme ouvrir un livre. Une histoire nous est contée. Il y a un début, un milieu, une fin. A l’instar d’« Awoken » sur Iconoclast, Invictus débute par une paisible introduction aux pianos et violons avant de laisser éclater sa rage avec « The Omen » qui est l’exact homologue d’« Endzeit ». Les mêmes éléments hostiles qui ont fait leur réputation, à commencer par la voix rocailleuse de Marcus, se retrouvent ici. Nous serons probablement d’accord sur le fait que le bonhomme est très linéaire dans ses vocaux mais diable… quelle présence ! Sa dégaine inoffensive de grand teuton un peu benêt renferme surement les plus beaux poumons de cette galaxie, avec ceux de Gianna Michaels ! Il ne me manque plus grand-chose avant d’élever cet homme au rang de Dieu vivant. Mais le plus génial dans l’affaire, c’est que les instrumentalistes gèrent tout autant que lui ! Aux endroits où leur Metalcore pouvait encore paraître rébarbatif, Invictus ne laisse plus aucune place à l’approximation. Le côté simpliste des compos d’Iconoclast à découlé sur la pochette d’Invictus et le côté sophistiqué de la pochette d’Iconoclast à découlé sur les compos d’Invictus. En un mot, HEAVEN SHALL BURN est gagnant au change. Ces dix créations sont rugueuses, violentes et méchamment efficaces. Une basse inexistante derrière deux guitaristes fous à lier, c’est un poing dans ta gueule. Un rencart chez le dentiste. Au grand dam des puristes, quelques notes Electro se font même entendre, sur « Combat » notamment. Difficile pour autant d’isoler une track parmi les autres. Elles ont chacune leur feeling et pourtant, elles se ressemblent terriblement, en particulier dans l’enchevêtrement de la brutalité. Le véritable fait d’arme de ce skeud intervient assez tard. « Given In Death » voit la présence de Sabine et Sebastian, respectivement chanteuse et guitariste de DEADLOCK aux côtés de Marcus et des siens. La combinaison peut paraître séduisante sur le papier. En réalité, à part d’offrir un petit moment de quiétude et de fraîcheur, elle n’a pas grand intérêt.
Le véritable intérêt réside surtout la globalité d’Invictus. Il est magnétique. Il se déguste en une bouchée. Et pour l’apprécier dans son intégralité, pour rentrer dans leur conte, il convient de cesser toute activité annexe. Car c’est sans surprises, qu’HEAVEN SHALL BURN nous a fait du HEAVEN SHALL BURN. Et du bon !
Ajouté : Mercredi 21 Juillet 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Heaven Shall Burn Website Hits: 11192
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