Trois ans qu’on l’attendait ce nouvel album. Trois ans à se demander s’ils allaient encore nous émouvoir, voir même nous surprendre. Les finlandais d’APOCALYPTICA ont choisi pour cela de frapper fort en invitant du beau gibier.
7th Symphony s’ouvre sur « At The Gates Of Manala », une composition nerveuse et houleuse où nos violoncellistes de talent semblent prendre un certain pied.
Premier invité de marque, Gavin Rossdale, chanteur, guitariste et compositeur de l’ex groupe britannique BUSH. C ‘est lui qui va pousser la chansonnette sur « End Of Me », titre agréable dans l’ensemble, mais qui ne reflète que peu le travail habituel du groupe et qui a comme une odeur de commercialisation. Les violoncelles reprendront davantage le dessus dans « Not Strong Enough » pour accompagner le timbre si chaud et identifiable de Brent Smith, chanteur de SHINEDOWN. Mikko Siren (batteur) cèdera sa place le temps de « 2010 », au batteur de SLAYER, Dave Lombardo et autant dire que le bonhomme va nous montrer de quoi il est capable. Ça tape dur, c’est rapide et c’est parfaitement dompté.
Il va de soi qu’il ne manquait plus qu’une femme au milieu de ces gros bras. Lacey Mosley (FLYLEAF), endossera à la perfection ce rôle en prêtant sa voix et sa volupté à « Broken Pieces ». Sans faire dans le chauvinisme c’est avec une certaine fierté que j’écouterais notre Joseph Duplantier (GOJIRA). Allez les bleus ! Toujours à fond de calle, il sera habité d’une rage dévastatrice jusqu’à la fin de cette litanie qu’est « Bring Them To Light ».
Outre la collaboration avec toutes ces guest-stars, APOCALYPTICA réalisera quand même cinq autres prouesses, instrumentales uniquement celles-ci. « Beautiful » et « Sacra » auront la mention spéciale douceur pendant que « Rage Of Poseidon » nous angoissera avec son ambiance sombre.
Lorsque je regarde l’album dans son intégralité, je me dis franchement que, mis à part les musiciens de renom qui y ont été conviés, APOCALYPTICA à l’étoffe de grands compositeurs. Malheureusement, on ne peut déguster réellement tout ce talent que sur les titres dépourvus de chants. Les autres auront tendance à étouffer les cordes et noyer la symphonie si particulière des violoncellistes. S’entourer de tout ce beau monde, était-ce un argument de vente ? En tout cas, je pense que l’on n’est jamais si bien servi que par soi- même et qu’il serait souhaitable que notre trio nous délecte la prochaine fois d’un cent pour cent instrumental, digne de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent et à la hauteur de grandes bandes originales.