Démarrage sur boîte à musique pour joli bébé endormi, « Nightmare » entame nerveusement en quelques secondes l’album du même nom. M.Shadows (chant) va réveiller brutalement le chérubin en braillant de façon quasi similaire à celle de James Helfield (METALLICA). D’ailleurs ce titre semble avoir été emprunté aux compositions de ce dernier, ce qui est également le cas de « Welcome To The Family », « Danger Line », « Buried Alive », « Got Hates Us » et « Victim » dont certains passages n’auraient rien à envier à l’excellent Death Magnetic. Rien de bien original me direz-vous et pourtant c’est plaisant. Outre la voix et la musicalité semblable à ce combo, AVENGED SEVENFOLD a su se faire accompagner d’un grand homme, Mike Portnoy (ex DREAM THEATER) à la batterie, ce qui donnera plus d’amplitude à leur musique. On pourrait même se demander si Mike n’a pas mis sa patte progressive dans tout ça, tant certains morceaux paraissent tout droit sortis de la cuisse de DREAM THEATER. Premier exemple, « Natural Born Killer », beau mélange de riffs rapides et interludes plus limpides. « Fiction », amorcé au piano sera le majestueux modèle d’une facilité qu’a finalement AVENGED SEVENFOLD à nous emmener là où on ne s’y attend pas. Une composition aérienne caressée d’un chant plus singulier. Il sera suivi par « Save Me » et ses dix minutes d’habileté instrumentale où les battements de Portnoy sont facilement identifiables. La durée nous permettra d’apprécier des passages Thrash puis progressif. Est-ce James Labrie ou M.Shadows ? Là encore c’est à s’y méprendre. Seul « So Far Away » qui prend des airs de ballades texane et « Tonight The World Dies » sur lequel je ne m’étendrais pas, se détachent de l’ensemble, mais sans faire de vagues. Au contraire, c’est un peu bateau tout ça.
Un album qui ne nous scotchera pas au plafond direct, mais qui laissera opérer sa magie tout en finesse et au fil d’écoutes progressives et régulières, le tout pour en humer tous les aspects savamment cachés.