ANOXIA (dk) - A Lapdance For The Devil (2010)
Label : Mighty Music
Sortie du Scud : 26 avril 2010
Pays : Danemark
Genre : Hard n’Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 46 Mins
Le noyau d’ANOXIA s’est mis à germer, au Danemark, en 1996. Après la pousse de quelques démos prometteuses, la météo est venue secouer le line-up, et on a gardé au final les meilleurs fruits :
La variété Frederiksen : Lars, aux chant et guitares, et Soren aux drums, la variété Nielsen, avec Claus à la guitare et Allan à la basse.
Le quatuor, qui s’écoute en toute saison, (ce n’est pas du Vivaldi, je vous rassure), nous propose de découvrir leur premier vrai album A Lapdance For The Devil qui fait suite à la promo Kept In Sin de 2005, bien accueillie en son temps par la presse spécialisée. S’ensuivit une série de concerts avec KROKUS, W.A.S.P., …, entre 2006 et 2009, et une ouverture vers les autres pays européens à travers leur participation à l’international music festival Bilbo Rocks à Bilbao.
Les parties drums ont été enregistrées par l’incontournable producteur danois Tommy Hansen, et le tout a été mixé aux Jailhouse Studios. Ce qui assure une production de qualité à cet album qui fait la part belle à la section rythmique, peut-être un peu trop à mon goût.
Cet opus s’ouvre sur le morceau « Cold Violence », plutôt fade, et qui n’invite pas forcément à aller plus loin, on assiste à une séance d’échauffement avant d’arriver sur le morceau-titre « Lapdance For The Devil » le pendant musical de l’illustration de la pochette qui voit le Malin séduit par une charmante créature aux formes généreuses, avec implants mammaires à n’en pas douter… incursion dans une routine terne illustrée par ces paroles : « My fading past seems suppressed by the muse of my life ». Le chant manque de puissance par rapport au jeu offensif de Claus Nielsen, qui s’illustre par un joli solo. La section rythmique en milieu de parcours nous offre également un moment groovy pas désagréable.
Les fans d’HELLOWEEN devraient trouver quelques similitudes avec leur combo préféré sur « Risky On The Rocks ».
« Lonely Ride » avec son intro jumpy drums/guitares continuant sur une ligne plus mélodique constitue certainement pour cet album le meilleur équilibre chant/guitares. Le tout est harmonieux et nous trotte dans la tête comme une ritournelle. Mon morceau préféré.
« Beyond The Line » se veut plus Heavy, les back vocals sont les bienvenus pour appuyer et donner du relief au chant, les guitares sont tantôt sur un registre plus lourd sans se priver de soli plus aériens.
« The Tale Of Jimi and Janis » se décline sur une ligne de basse plus appuyée pour un coup d’œil old school à des pionniers disparus qui sont toujours chers à nos cœurs : Time makes us cry.
« Flowers on my grave », « The Expected », sont dans la veine de l’album, sans originalité particulière.
« My Prison » a une orientation plus instrumentale, titre dans lequel Claus aligne ses soli.
L’opus se termine par un « Hell Bent For Heaven » avec une intro à la guitare hennissante, et une rythmique implacable qui laisse ensuite la place à une ambiance et un chant plus mélodique. Style qui semble mieux convenir au timbre de voix de Lars Frederiksen.
Nous sentons bien qu’ANOXIA se cherche encore, toujours à une croisée des chemins entre Hard et Heavy, toujours à la recherche d’un équilibre entre les parties vocales et guitares.
Dans le flot des sorties d’albums et de démos, qui prouve que le courant Metal est prolifique, et c’est tant mieux, ANOXIA aura du mal à se faire une place, n’apportant pas de nouveautés au genre.
Il leur manque une signature tant au niveau des arrangements, interprétation qu’au niveau du visuel.
ANOXIA a pour lui de commencer par la lettre A, ce qui le met en pole position pour toute recherche alphabétique, mais ça ne suffira pas.
Ajouté : Mercredi 06 Avril 2011 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Anoxia Website Hits: 13084
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