DEF LEPPARD (uk) - Mirror Ball : Live and More (2011)
Label : Frontiers Records
Sortie du Scud : 17 Juin 2011
Pays : Angleterre
Genre : Hard Rock
Type : Live
Playtime : 10 Titres - 51 Mins
Certains seraient tentés de dire « Il était temps ! », et je ne saurais leur donner tort… Il est vrai qu’après plus de trente ans de carrière, DEF LEPPARD nous a fait attendre ce fameux live qu’on était en droit d’espérer un peu plus tôt.
Alors bien sur, nous avions les DVD, mais tout groupe de Hard-Rock digne de ce nom se doit de laisser dans l’histoire une trace audio de ses passages sur scène, à l’instar des incunables du genre, Live After Death, Made In Japan, et autre Unleashed In The East.
Mais les LEP ont donc réparé cette faute, et ont même eu le bon goût d’en faire un double, ce qui est la moindre des choses au vu des innombrables classiques qui ont jonché leurs albums studio depuis le début des années 80.
Le résultat ?
C’est la fête !!!
Souvenir sonore de leur tournée 2008-2009, Mirror Ball est la preuve que DEF LEPPARD est tout sauf ce groupe mou du genou que la presse mainstream s’est plu à décrire depuis l’explosion du groupe en 1983. Mais il est monnaie courante pour le monde si élitiste des journalistes de détruire les mythes que le public à créé… Il ne faut seulement pas oublier que ce sont les fans qui écrivent l’histoire d’un groupe, et quelle belle légende que celle de ce quintette anglais qui nous aura tant fait vibrer… Cette légende, ils l’ont rédigée avec nous, et même si le destin ne les a jamais épargné, comme pour expier un succès de masse synonyme de pacte avec le diable, ils sont toujours là, avec cette musique intense, populaire, apte à faire trembler les stades aussi bien que les salles plus intimes.
Mirror Ball, même s’il se concentre essentiellement sur la période 83-90 – la plus faste des anglais – est un parfait résumé de ce que DEF LEPPARD a pu nous proposer de meilleur, même si bon nombre de pépites manquent à l’appel. Pyromania, Hysteria et Adrenalize ont bien sur formé un triptyque magique, et ce live en est la meilleure preuve. Pas moins de six titres du premier, six aussi du second, et deux du troisième, soit les deux tiers de l’ensemble, c’est plus qu’un hommage, un constat dirais je. Celui d’avoir gravé des LP impérissables, à jamais inscrits dans la grande encyclopédie du Rock.
Alors allez-y messieurs dames, entrez dans l’arène, ouvrez grand les yeux et les oreilles, et déchaînez-vous !
Avec une entrée en matière comme « Rock Rock (‘Til You Drop) », on ne prend aucun risque c’est sur… Typique du titre qui prend à la gorge, il annonce la déflagration à venir qui ne connaîtra que peu de temps morts. Et enchaîner sur « Rocket », c’est juste… de la folie pure ! La déclaration d’amour d’Eliott à la musique de sa jeunesse se transforme en mise en abîme, et finalement, c’est le public qui témoigne toute son affection au groupe qui a tant représenté pour lui. Et histoire de bien enfoncer le clou, « Animal » - sans conteste un des plus beaux morceaux que le Hard-Rock nous ait offert – suit sans crier gare, et l’opération séduction est déjà pliée, en trois petits morceaux… « C’mon, C’mon » assura la partie promo du petit dernier à l’époque, le très sous estimé Songs from the Sparkle Lounge, et donne un coup de groove à l’ensemble. On revient vite au classique, et le très drôle et très incompris « Make Love Like A Man » syncope la rythmique et huile la machine. Petite pause avec la demi ballade « Too Late For Love » et retour à Pyromania avec « Foolin’ ». Le très bon « Nine Lives » qui n’aurait pas dépareillé sur cet album répand son Hard-Rock plombé sur fond de refrain imparable, avant que « Love Bites » n’assure le quart d’heure américain sur presque huit minutes. Et si ce titre permit à l’époque aux ventes d’Hysteria d’exploser, ça n’est pas pour rien. On parle toujours de SCORPIONS lorsque l’on veut évoquer les plus belles ballades du Hard-Rock, mais quelle injustice de passer sous silence l’art consommé de DEF LEPPARD pour composer des blue songs incroyables…Et ce solo magnifique sur le long passage final…
Pour clôturer ce premier CD, une petite incartade sur Yeah !, l’album de covers du LEP, avec un « Rock On » que David Essex aurait sûrement approuvé…
Premier bilan à mi parcours…Un son é-nor-me, qui semble gicler de partout, une set-list bien sentie qui fait la part belle aux classiques sans pour autant négliger les nouveautés, on pourrait presque dire que DEF LEP aurait pu s’arrêter là et nous laisser comblés. Mais il reste encore onze titres à avaler comme autant de petites pilules du bonheur alors glissons la seconde galette…
Celle-ci commence soft, avec l’acoustique et indispensable « Two Steps Behind », suivi de près par LA ballade qui a permis aux Anglais de truster pour la première fois les charts, l’incontournable « Bringin’ On The Heartbreak », qui commence sur une ambiance très intimiste avant d’exploser les compteurs et faire monter la pression d’un cran. Une très bonne version de ce classique !
Et comme sur High’N’Dry, l’instrumental « Switch 625 » du regretté Steve Clark permet à Joe de se reposer un peu les cordes vocales.
« Hysteria », le title-track nous renvoie derechef aux années 80 bénies, et démontre s’il le fallait encore quel chef d’œuvre reste ce LP. Avec toujours ces chœurs à la QUEEN, qui couvrent parfois avec intelligence les quelques difficultés vocales d’Eliott, le groupe s’offre une petite pause avant de balancer cinq salves successives aussi percutantes qu’excitantes, et ça n’est rien de moins qu’une série divine constituée de « Armageddon It », l’émouvant « Photograph », « Pour Some Sugar On Me » (encore une preuve de l’humour des anglais qui n’est pas toujours bien passé…), « Rock Of Ages » et l’atomique « Let’s Get Rocked » qui complètent le tableau.
Le public ne tient plus, et manifeste sa joie sans interruption, ce que l’on peut facilement comprendre. Et même si Joe Eliott est souvent à la peine dans les passages les plus aigus, il confirme qu’il est un frontman et un chanteur de premier ordre. Après tout, d’autres avant lui ont montré leurs limites en live, tels Bruce Dickinson, ou même Rob Halford, alors…
Et alors que l’on aurait pu opter pour un final sur le phénoménal « Action », tiré de Retro Active, où Phil s’en donne à cœur joie sur les sifflantes, le quintette opte pour le très Rock « Bad Actress » pour tirer le rideau…
Un live de DEF LEPPARD… Longtemps un fantasme de fan… Qui devient finalement réalité et de la plus belle des façons… Même si on regrette l’absence de morceaux du décrié mais inspiré Slang, même si « Now », « White Lightning » ou « Promises » ont été oubliées en route, même si le groupe a occulté ses débuts et le séminal On Through The Night, il faut reconnaître qu’ils ne se sont pas moqués de nous, et que l’attente à porté ses fruits.
Mirror Ball est LE live de DEF LEPPARD, et il est indispensable de l’écouter sous peine de passer à côté d’un des pans les plus importants de l’histoire du Hard-Rock de classe. Point. Il y aura bien sur des esprits chagrins qui regretteront qu’il ne fut pas enregistré plus tôt, lors des tournées en support d’Hysteria par exemple, mais il faut parfois savoir se contenter de ce qu’on nous propose et l’apprécier à sa juste valeur.
Surtout qu’en guise de bonus, trois inédits studio vous attendent… Le très puissant « Undefeated », haut en énergie, qu’Eliott se plaît à comparer au « We Will Rock You » de QUEEN, le très mélodique « Kings Of The World », qui superpose les nappes vocales avec bonheur, tout en étant un poil trop emphatique, et un morceau très Pop-Rock de Phil Collen, « It’s All About Believin’ », au refrain taillé pour les radios.
Si vous ajoutez à ça le pendant DVD du concert (que votre serviteur n’a pas eu l’occasion de voir), que dire d’autre à part : achetez le ?
DEF LEPPARD fait partie de ces amours de jeunesse qu’on n’oublie jamais, et Mirror Ball remplit un vide qu’il convenait de combler. Car il y a une chose qu’il faut rappeler, le LEP est Rock. Alors la question est :
« Do you wanna get rocked? »…
Ajouté : Mercredi 01 Juin 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Def Leppard Website Hits: 12008
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