THE WONDER YEARS (usa) - The Upsides (2010)
Label : Hopeless Records
Sortie du Scud : 21 septembre 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Punk Rock
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 51 Mins
Ah, il parait qu’ils vont sortir un American Pie 8 en 2012 ? Peut-être que de choisir THE WONDER WEARS pour figurer sur la bande-originale du film rendra cette saga un peu moins merdique ? Car il faut bien le dire, THE WONDER YEARS, c’est le rêve américain à l’état pur ! C’est le Punk Rock qu’on entend immanquablement dans chaque teen-movie, c’est le Rock à minette avec des musiciens belles-gueules qui sévit dans les soirées où des mecs sont scotchés à poil sur des troncs de cerisiers. C’est un état d’esprit fêtard, bon enfant et authentique. On ne sait pas grand-chose sur eux, sinon que ça a failli mal tourner et qu’ils ont eu l’intelligence de dire stop et de se tourner vers le meilleur des antidépresseurs : la musique. La leur est une petite bombe, un concentré d’énergie, une tasse de ristretto coupée au Dark Dog. Toujours avec cette note « so US ». Peut-être n’ont-ils pas vraiment leur place parmi tous ces tas de papiers sur des bourrins anglais hirsutes ou des norvégiens peinturlurés impies, eux qui symbolisent la réussite, le positivisme et l’insouciance ? Et après ?
Ce second album studio nommé The Upsides, présenté ici en version digipack deluxe rééditée (soit avec quatre titres supplémentaires, dont deux inédits) propose aux badauds des compositions légères et déjantées, dans une veine résolument Rock & Roll, piquée au Punk, parfois à la Pop, rarement à l’Emo. Dan « Soupy » Campbell qui tient le micro mais aussi l’ukulélé est un héros des temps modernes. Il se comporte comme un front-man responsable, engagé et passionné. Loin des divas comme Tom DeLonge ou Joe Madden. Son chant nasillard, là encore très typé, passe partout et en toutes situations. Il est parfois doublé de chœurs style « gimme a highfive ! », ce qui procure quelques diversités intéressantes au niveau des vocaux. Musicalement, ses cinq compères offrent davantage de solutions, notamment avec les compos acoustiques qui viendront fréquemment couper leurs envolées Punk. Il y a l’excellente « Hey Thanks », ses chœurs féminins signés Rachel Minton et son motif au trombone de Matt Belanger (WE ARE THE UNION). Egalement la très courte « Dynamite Shovel (Campfire Version) » faisant partie des inédits ou la relaxante « We Won’t Bury You ». Et comme l’Amérique, c’est faire la fête tous ensemble, toute une clique de musiciens a été invitée à pousser la chansonnette sur « All My Friends Are In Bar Bands », dont des membres de VALENCIA, FIREWORKS, TITLE FIGHT ou MAN OVERBOARD pour un résultat épique. Avec pas moins de 16 créations, cet album s’équilibre de lui-même. On y trouve à boire et à manger, pour tous les goûts, toutes les couleurs. Le style pratiqué est racoleur, passe-partout mais à moins d’être un misanthrope profondément atteint, impossible de ne pas se laisser embarquer par cette explosion de bonne humeur. Impossible de ne pas avoir envie de sauter dans tous les sens, de vendre père et mère pour acheter une Cadillac et s’offrir la Route 66 ou simplement de profiter encore plus des petits bonheurs du quotidien, un sourire, un paysage, une clope, que sais-je ?
Grosse réussite que cet Upsides. Si dans la forme, il ne change pas tellement des grosses productions de Punk, presque hollywoodiennes ai-je envie de dire, dans le fond, il y a une sincérité qui se dégage et qui ne trahit pas. Contrairement aux gros noms du style, THE WONDER YEARS n’en fait pas qu’une affaire de gros sous et son anonymat tout relatif le prouve bien. Je ne doute pas une seule seconde qu’on retrouvera ces quelques complaintes sur une bonne bande-son. Pas celle d’un vulgaire teen-movie mais plutôt d’un petit bijou de film d’auteur style Nick & Norah’s Infinite Playlist. En tout cas, ça mérite bien un highfive !
Ajouté : Mercredi 27 Juillet 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Wonder Years Website Hits: 8032
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