PRIMUS (usa) - Green Naugahyde (2011)
Label : ATO Records
Sortie du Scud : 13 septembre 2011
Pays : Etats-Unis
Genre : Metal Alternatif
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 51 Mins
Sonnez trompettes, résonnez tambours, célébrons en fanfare le retour de notre trio préféré, nos trois flingués adorés qui nous avaient lâchement laissé tomber depuis près de huit ans (Douze si l’on considère leur dernier album officiel, Antipop, sorti en 1999) reviennent sur le devant de la scène pour de nouvelles aventures peuplées de musiciens barges et de Polka sous acide.
PRIMUS, vous n’avez pas pu oublier, si ? Sortez, mais d’abord, approchez que je vous en colle une. Et tendez l’oreille au passage histoire de ne pas vous manger une bouffe pour rien.
PRIMUS, le groupe qui est à l’alternatif ce que John Carpenter est au cinéma d’horreur, des amuseurs sérieux, des revendicateurs bienheureux, un poil à gratter indispensable en plus d’une épine dans le pied. Ca fait mal, mais on enlèverait sa chaussure pour rien au monde, ça cartonne, ça détonne, ça t’étonne ?
Alors, exit pour de bon Tim "Herb" Alexander (qui ne trouvait pas intéressant de continuer avec le groupe, malheureux !), welcome Jay Lane, et c’est reparti pour une valse à trois temps, en amazone sur la tondeuse, et droit sur le nain de jardin affreux.
Les Claypool, qu’on peut définir comme étant un des meilleurs bassistes du monde sans avoir l’air débile, et Larry Lalonde le génial tricoteur sont de retour, et comme le dit Les lui-même, back to the roots ! Et il n’a pas tort le bougre en affirmant que ce Green Naugahyde à de sérieuses allures de Frizzle Fry détourné, tant il se rapproche des premiers efforts du groupe, et pas seulement grâce à la frappe originelle de Jay. On retrouve cet esprit frondeur, cet art de détourner une multitude de styles pour en faire émerger un unique, bien à soi, un univers parallèle où les baleines sucent des têtes de delco, et dans lequel la boulangère du coin fabrique des têtards en frangipane avec ses seins.
Green Naugahyde porte le sceau de PRIMUS du début à la fin, et n’est pas si éloigné du cultissime Sailing The Seas Of Cheese qu’on voudrait bien nous le faire croire. Et ça n’est pas « Last Salmon Man » et ses faux airs de « Los Bastardos » qui viendra me contredire. Pas de réelle surprise donc, même si le groove gluant de « HOINFODAMAN » (un des titres paru en avant première) colle aux oreilles comme le chewing-gum du crétin de service, que la ligne de basse de « Eyes Of The Squirrel » est une fois de plus surnaturelle, ou bien que « Moron TV » sonne comme un hit improbable de l’espace.
PRIMUS est toujours PRIMUS, et c’est bien là la seule logique de cet album, qui une fois de plus, échappe à toutes les règles. Il est juste bon de se rendre compte que le trio n’a rien perdu de sa verve et qu’il nous offre, après des années de blackout, un LP de cette qualité. Seul le temps nous dira si certains titres de Green Naugahyde passeront à la postérité de l’absurde, comme ont pu être sacrés au panthéon du délire « Tommy The Cat », « My Name Is Mud », ou autres « Wynona's Big Brown Beaver ».
Mais en 2011, PRIMUS reste toujours essentiel, et d’actualité. Et en ces temps de rigueur et d’austérité, quoi de mieux qu’un trio d’olibrius capables d’épater la galerie tout en jouant avec les orteils, et en nous filant le sourire en composant des titres accrocheurs ?
Ajouté : Mercredi 07 Septembre 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Primus Website Hits: 9412
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