FEAR FACTORY (usa) - Soul Of A New Machine (1992)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 8 septembre 1992
Pays : Etats-Unis
Genre : Death Metal Industriel
Type : Album
Playtime : 17 Titres - 55 Mins
Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, Soul Of A New Machine n’est pas vraiment le premier album de FEAR FACTORY. En fait, il s’agirait plutôt d’une version 1.2. Mécontent du travail d’un Ross Robinson alors tout jeune producteur, le groupe avait décidé de réenregistrer son premier album sous la houlette de Colin Richardson pour lui donner le son froid et industriel qu’il recherchait. Un caprice de star avant l’heure en quelque sorte… et la naissance d’un nouveau style musical, à la croisée des chemins entre MINISTRY et DEICIDE. Du Death industriel donc, avec à l’époque une nette dominante Death caractérisée par l’abondance de compos ultra-rapides au chant guttural et une utilisation parcimonieuse des machines. En fait, l’aspect Indus se résume alors à quelques samples vocaux ça et là, parfois associés à des rythmiques plus ou moins martiales. On peut notamment entendre sur "Crisis" un sample de Apocalypse Now utilisé comme élément rythmique et un extrait savoureux du film Full Metal Jacket. Cela peut sembler rudimentaire en comparaison avec les albums à venir, mais à l’époque cela suffit à distinguer ce nouveau combo de la déferlante Death qui s’abat sur les USA au début des années 90.
Et ce ne sera pas la seule innovation apportée par cet album : pour la première fois dans l’histoire du Metal, une alternance de couplets growls et de refrains en voix claire est employée sur certains titres (« Scapegoat » et « Scumgrief » en particulier). Les interventions mélodiques de Burton C. Bell sont encore assez basiques et approximatives mais c’est alors du jamais entendu et 20 ans après, on ne compte plus les groupes qui usent et abusent de cette géniale recette.
Pour cette raison, on pardonnera à cet album ses gros défauts. A commencer par la production, finalement décevante pour un album ré-enregistré : une batterie faiblarde, un son de guitare et une voix Death presque aussi irritants que le crissement d’une craie sur un tableau et quelques « coquilles » parfaitement injustifiables : écoutez la batterie au début de « Big God / Raped Souls » : on dirait que l’ingé-son a appuyé sur Rec en retard… Ensuite, sur les 17 titres que compte l’album, les seuls à sortir du lot sont ceux qui ont recours au chant clair. Le reste est d'une austérité typique du Death tel qu'il se pratiquait aux USA en 1992 : pour rester poli, disons que ça a mal vieilli... Une sélection plus rigoureuse des morceaux pour n'en retenir qu'une douzaine n'aurait vraiment pas fait de mal!
Pris dans sa globalité et hors de son contexte historique, Soul Of A New Machine n'a donc rien de bien transcendant malgré quelques très bonnes compos. Sa note élevée s'explique surtout pour son caractère hautement précurseur qui en fait aujourd'hui un pur album-culte.
Ajouté : Lundi 30 Janvier 2012 Chroniqueur : Cyco_Nico Score : Lien en relation: Fear Factory Website Hits: 9560
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