FEAR FACTORY (usa) - Mechanize (2010)
Label : Candlelight Records
Sortie du Scud : 5 février 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Cyber Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 44 Mins
On n'osait y croire et pourtant, en 2009, l'impossible s'est produit : Burton C.Bell se réconciliant avec Dino Cazares... Pour mieux s'engueuler avec Christian Olde Wollbers et Raymond Herrera! Le retour du FEAR FACTORY de la grande époque, celui qui vendait des albums par centaines de milliers et représentait l'avant-garde du Metal, ce n'est donc pas pour tout de suite. En guise de consolation, le groupe se paye la section rythmique de son cousin STRAPPING YOUNG LAD, Gene Hoglan, batteur phénoménal, venant rejoindre son compère Byron Stroud à l'Usine. Ca va ? Vous suivez toujours? Un line-up de rêve donc, avec un double défi à relever : d'abord relancer l'intérêt pour un groupe que tout le monde croyait fini, puis relever le niveau après un Transgression bâclé de l'aveu même de ses géniteurs.
Verdict? Et bien force est de reconnaître que FF a retrouvé les crocs. Exit les mid-tempos mous du genou et les reprises inutiles de Transgression. FEAR FACTORY fait du FEAR FACTORY : futuriste, enragé, rapide et mélodique à temps partiel. Cet album semble avoir été pensé comme un successeur direct d'Obsolete; impression renforcée par le retour aux clavier de Rhys Fulber, dont l'absence se faisait cruellement ressentir sur Transgression. Sa capacité à créer des ambiances post-apocalyptiques à base de choeurs fantomatiques mêlés à de glaciales nappes de synthés et à d'étranges bruitages évoquant des cyborgs prêts à fondre sur vous s'est imposée comme la signature sonore de FEAR FACTORY. On se demande d'ailleurs pourquoi le groupe ne l'a toujours pas intégré comme cinquième membre officiel... Bref, nos 4 gars et demi se sont appliqués à donner à leur public exactement ce qu'il attendait depuis si longtemps. Revers de la médaille : pas l'ombre d'une surprise à l'horizon. L'album est solide mais trop conservateur. On en oublierait même que Gene Hoglan a succédé à Raymond Herrera derrière les futs, tant le jeu et le son de batterie semblent ne pas avoir évolué, ou si peu. Gageons que sur scène il en sera tout autrement. Ah si, Dino se fend d'un solo anecdotique sur "Fear Campaign". En dehors de cette petite audace, la machine à voyager dans le temps passe la marche arrière pour nous renvoyer en 1998... Plutôt gênant pour un groupe dont les visions futuristes sont la raison d'être !
Pour être apprécié, cet album sans temps morts mais sans génie doit donc s'entendre comme celui des retrouvailles et du retour aux fondamentaux; une nécessaire remise en selle avant le véritable nouveau départ prévu pour 2012.
Ajouté : Lundi 30 Janvier 2012 Chroniqueur : Cyco_Nico Score : Lien en relation: Fear Factory Website Hits: 9882
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