BLESSTHEFALL (usa) - Awakening (2011)
Label : Fearless Records
Sortie du Scud : 4 Octobre 2011
Pays : Etats-Unis
Genre : Post-Hardcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 49 Mins
"Jesus Christ : without you, I am nothing". Quoi ? Non non, je ne priais pas, je ne faisais que lire le livret d'Awakening, le troisième opus de BLESSTHEFALL. Ainsi donc les desseins des ces gars là seraient d'ordre religieux ? Intéressant. Mais penchons nous plutôt sur la musique, voir ce qu'ils ont vraiment dans le ventre. Sous la signature de Fearless Records, le groupe se compose de Beau Bokan aux vocaux, Jared Warth à la basse, Matt Traynor à la batterie, Elliot Gruenberg et Eric Lambert à la guitare.
Commençons... par le commencement tiens, avec le titre éponyme. Courte intro simple mais efficace qui monte en puissance jusqu'à ce que "Promise One" vienne nous éclater en pleine figure. Riffs sympathiques, chant clair travaillé, jusque là c'est bien joli mais je ne vois pas la moindre trace de divinité. Du Post-Hardcore assez basique, un tantinet au-dessus de la moyenne, dû à quelques morceaux assez bien conçus, il faut bien le reconnaitre. La plupart des musiques proposées sont schématisées par une partie criée, une partie chantée. Parfois même, on nous offre une piste complètement remplie par le chant clair ("40 Days", "Bones Crew"). Mais BLESSTHEFALL n'est pas le genre de groupe que l'on peut qualifier de stéréotype, car ils sont malins les gars ! Ils varient les rythmes, nous mettant à droite à gauche des petites surprises bien agréables. Le chant tient parfaitement la route et se veut mélancolique par moments (« Undefeated ») mais il sait également se montrer hargneux sur des pistes comme "Don't Say Goodbye" qui, il faut bien le reconnaître, envoie sérieusement la pêche et fait partie de ces morceau que l'on réécoute en boucle avec son démarrage nerveux et son break planant. Mais là où BLESSTHEFALL montre vraiment le bout de son petit museau, c'est avec le morceau "'Till The Death Of Me". Le ton est durcit de plus en plus jusqu'à la fin, et c'est là que nous tombons sur l'interlude "Flatline", mélancolique au possible et reposante, le genre d'interlude qui vous fait verser une petite larmichette de part sa subtilité et sa discrétion. La dernière piste démarre bien gentiment avec un léger sifflement avant que les guitares ne démarrent tout en douceur. Ce morceau du nom de "Meet Me At The Gate" est encore une fois, uniquement chanté en clair et est beaucoup plus triste et travaillé que le reste de l'album. Alors une question s'impose, pourquoi n'ont-ils pas montré cette facette dès le début ? Effet de surprise j'imagine. Et pour ce qui est d'un final réussi, c'est un final réussi ! Le chant de Beau s'éteint petit à petit pour finalement s'effacer à tout jamais, dans une brume de tristesse.
A l'écoute de cette galette, on aurait pu s'attendre à trouver un énième groupe mécheux de Post-Hardcore comme il s'en multiplie à l'heure actuelle. Certes, les ficelles du style sont là, mais il serait injuste de les classer dans la catégorie des mauvais élèves, surtout lorsque l'on constate les efforts réalisés sur la totalité du CD. De part son ambiance et son amertume passagère, Awakening est un album bien agréable à écouter. Ne cherchez tout de même pas midi à quatorze-heure, la prise de risque n'est pas bien grandiose non plus, mais un batteur qui sait ce qu’il fait, des guitares qui vont là où il faut, et en prime de ça, un chant des plus soignés, on n'en demandait guère plus.
Ajouté : Mardi 03 Juillet 2012 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Blessthefall Website Hits: 8430
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