HELLOWEEN (de) - Sascha Gerstner (Déc-2012)
« Happy happy Helloween… »
Le groupe emblématique du Speed Metal mélodique est de retour avec un tout nouvel album, « Straight out of Hell ». A cette occasion, le groupe repart en tournée avec GAMMA RAY et sera de passage à Paris à l’Olympia pour un concert événement le 8 avril 2013 prochain. Entretien avec Sascha.
Line-up : Andi Deris (chant), Michael Weikath (guitare), Markus Grosskopf (basse), Sascha Gerstner (guitare), Daniel Löble (batterie)
Discographie : Helloween EP (1985), Walls of Jericho (Album - 1985), Judas (Single – 1986), Future World (Single – 1987), Keeper of the Seven Keys – Part I (Album - 1987), I Want Out (Single – 1988), Dr Stein (Single – 1988), Keeper of the Seven Keys - Part II (Album - 1988), Keepers Live (Live – 1989), I want out live (Live – 1989), Live in the UK (Live – 1989), Kids of the Century (Single – 1991), Pink Bubbles Go Ape (Album - 1991), Number One (Single – 1993), When the Sinner (Single – 1993), I dont' wanna cry no more (Single – 1993), Windmill (Single – 1993), Step out of Hell (Single – 1993), Chameleon (Album - 1993), Perfect Gentleman (Single – 1994), Where the Rain Grows (Single – 1994), Mr Ego Take me Down (Single – 1994), Master of the Rings (Album -1994), Sole Survivor (Single – 1995), Forever and One (Single – 1996), Power (Single - 1996), The Time of the Oath (Single – 1996), The Time of the Oath (Album - 1996), High Live (Live – 1996), Hey Lord! (Single – 1998), I can (Single – 1998), Better than Raw (Album - 1998), Lay All your Love on Me (Single - 1999), Metal Jukebox (Album – 1999), Mr Torture (Single – 2000), If I could Fly (Single – 2000), The Dark Ride (Album - 2000), Just a little sign (Single – 2003), Rabbits don't come easy (Album - 2003), Mrs God (Single – 2005), Keeper of the Seven Keys – the legacy (Album - 2005), Live in Sao Polo (Live – 2007), Gambling with the Devil (Album – 2007), Unarmed (Best of 25th anniversary - 2010), 7 Sinners (Album – 2010), Straight out of Hell (Album – 2013)
M-I Interviews du groupe : HELLOWEEN (de) - Michael Weikath (Sept-2005/VF-EV), HELLOWEEN (de) - Sascha Gerstner (Déc-2012)
Metal-Impact. HELLOWEEN est de retour avec un nouvel album, mais toujours le même line-up depuis 8 ans : est-ce que tu penses que le groupe a maintenant trouvé l’équilibre, l’alchimie parfaite ?
Sascha Gerstner. Je pense que le groupe est maintenant bien équilibré oui. Je ne peux pas trop comparer avec les débuts, car je n’étais pas là, mais aujourd’hui nous construisons nos carrières ensemble, le groupe est bien établi et tout se passe bien.
MI. Je vois que sur la pochette du nouvel album, les citrouilles sont de retour ! Peux-tu me dire qui l’a réalisée, si vous aviez donné des instructions particulières au dessinateur ?
Sascha. L’artiste qui l’a réalisé s’appelle Martin Häusler, c’est également lui qui a fait les pochettes des albums 7 Sinners et Gambling with the Devil. En gros, l’idée de la pochette est venue en discutant du titre de l’album, Straight out of Hell (ndi : tout droit sorti de l’enfer). Nous nous sommes dit qu’en 2012, tout le monde parlait de ces thèmes-là : de l’enfer, du fait que nous allions tous mourir et que la fin du monde approchait… Nous nous sommes dit qu’il y avait de grandes chances que rien ne se passe, que 2013 arrive, et nous aurons survécu. Nous voulions nous concentrer sur quelque chose de positif, mais aussi dire qu’en 2013, tout droit sorti de l’enfer, il y aura toujours des cons qui apparaitront tous les jours. Il y a aussi un concept politique derrière tout cela, et nous avons nous-mêmes fait des suggestions concernant la pochette de l’album. Je m’étais mis sur Photoshop à faire des créas, et il y avait notamment des politiciens du passé sortant de l’enfer. Martin a adopté ces sentiment, cet esprit et a créé à partir de là la pochette de l’album.
MI. Tu l’évoques déjà un peu, peux-tu expliquer davantage la signification du titre de l’album ?
Sascha. Le titre est lié au fait que nous allons tous survivre, que nous serons encore là, mais que malgré tout, chaque jour un nouveau connait. On peut associer beaucoup de choses avec le titre de l’album, mais c’est principalement une idée positive : nous n’allons pas mourir en 2012 et 2013 verra bien le jour.
MI. J’ai lu que ce nouvel album serait le développement des 2 albums précédents, est-ce que tu es d’accord ? Personnellement, je trouve qu’il est aussi tout à fait dans la continuité de « Keeper of the Seven Keys – The Legacy » : c’est du bon HELLOWEEN !
Sascha. Je ne saurais pas trop dire. Actuellement, comme nous l’avons évoqué dans ta première question, nous avons un line-up très stable, nous avons certaines façons de travailler ensemble, de composer, et d’enregistrer un album, et tout cela est plutôt bien rodé maintenant. Bien sûr, il y a toujours une certaine évolution d’un album à l’autre, que ce soit dans l’écriture ou dans le son, mais bien sûr aussi, puisque notre line-up est resté le même, il y a des points communs entre chaque album. Je pense d’ailleurs personnellement, que c’est pour cela que les gens écoutent notre musique, c’est ce qu’ils veulent, de la continuité et un même feeling.
MI. Comment se passe la composition d’un album de HELLOWEEN ?
Sascha. Nous participons tous à la composition de l’album, à l’exception de Daniel, notre batteur, qui est très occupé tout le temps (rires).
MI. Et comment travaillez-vous sur l’écriture des morceaux ?
Sascha. Voilà comment cela se passe : nous sommes chez nous, après une tournée, ou parfois même pendant la tournée, et nous rassemblons les idées. Parfois, c’est dans une chambre d’hôtel, parfois à la maison, je mets à plat toutes les idées que j’ai et je me demande, quelles sont les meilleures idées de chansons que je peux fournir pour le groupe ? Ensuite, chacun fait des démos, des enregistrements de pré-production, et puis on rassemble tout cela, on décide avec les producteurs et le management quelles chansons serons retenues, quels morceaux vont bien ensemble afin d’avoir un album cohérent et percutant.
MI. As-tu contribué à l’écriture de tous les morceaux ?
Sascha. Tout le monde écrit ses propres morceaux en fait. Mais nous décidons ensemble de quel type de chanson sera sur l’album.
MI. Quelles chansons as-tu écrit ?
Sascha. Sur cet album, j’ai écrit “World of War”, “Asshole”, “Hold me in your Arms”, et “Church breaks Down”. J’ai aussi coécrit un morceau avec Andi : “Live Now”. Andi avait commencé à écrire ce titre il y a un ou 2 ans. J’ai écouté ce morceau, il était complètement différent de ce que nous faisons d’habitude avec le groupe. Du coup, j’ai intégré quelques riffs, fait quelques changements de mélodie pour aboutir à la version finale, davantage dans l’esprit HELLOWEEN.
MI. Est-ce que vous aviez décidé d’un concept particulier pour cet album avant de composer les morceaux ?
Sascha. Non. En fait, d’être dans un groupe comme HELLOWEEN impose certaines restrictions à ce que l’on peut faire musicalement. Le groupe est connu pour un certain style musical, à chaque fois que nous nous en écartons trop cela cause des problèmes. Nous avons beaucoup de restrictions sur ce que nous pouvons composer. Donc en fait, je sais de quels ingrédients j’ai besoin pour une chanson typique de HELLOWEEN, et je les utilise. Malgré tout, certaines personnes vont quand même parler d’évolution musicale, d’autres même vont dire « ce n’est pas du HELLOWEEN » – mais même si c’est vrai qu’avec le temps, on change un peu, cela reste du HELLOWEEN, car après tout nous sommes dans HELLOWEEN non ?
Par exemple, pour « World of War », il y a cette intro avec une mélodie dans un style russe classique, que j’adore. Je l’ai écoutée, et je me suis dit « Mon Dieu, j’ai déjà entendu cela des centaines de fois ». Mais pourtant, c’est ce que nos fans aiment, ce genre de mélodies et chansons épiques. Ce sont les ingrédients dont tu as impérativement besoin lorsque tu écris pour HELLOWEEN. C’est un peu comme le sel et le poivre si je cuisine, ils sont indispensables. Mais à côté de cela, chacun a ses propres goûts et peut ajouter ses propres ingrédients, chacun raconte son histoire, et c’est cela au final qui compose une chanson de HELLOWEEN.
MI. Peux-tu me dire de quoi parle la chanson « Nabataea », que signifie son titre ?
Sascha. Il s’agit en fait d’une ancienne civilisation oubliée, le Royaume Nabatéen, dont l’histoire a été découverte dans les années 20. Tu en as peut-être entendu parler à la télé, je crois que de nos jours cela correspond au Liban. Andi a découvert leur histoire et l’a trouvée que c’était intéressant. Il s’agissait d’un peuple pacifique, qui ne faisait jamais la guerre, mais qui ont été souvent attaqués par les romains et les égyptiens.
MI. Peux-tu aussi me parler de la chanson « Asshole », qui a un titre assez provocateur ? Tu avais quelqu’un en tête quand tu l’as écrite ?
Sascha. En fait, je parle de n’importe quelle personne que les gens vont associer au terme « connard » en écoutant la chanson. Par exemple, le matin tu te lève, tu dois aller au travail, tu vas dans ta voiture et il y a quelqu’un qui se comporte comme un vrai connard avec toi, et tu dois gérer cette personne toute la journée, alors tu mets ton CD de HELLOWEEN, et là il y a la chanson « Asshole » qui passe. C’est une chanson très positive en fait, pas du tout sombre, qui dit à ceux qui nous emmerdent « tu crois que tu es le meilleur de tous, mais tu n’es qu’un connard de plus ». Tu l’écoutes et là tu te mets à sourire, c’est un sentiment positif. Tout le monde a au moins un « connard » dans sa vie. Aujourd’hui, c’est possible d’écrire ce genre de chanson, il y a 20 ans cela aurait été très choquant – ça l’est encore un peu aujourd’hui d’ailleurs, mais parfois, il faut dire ce que l’on a à dire ! C’est une chanson qui s’adresse à tout le monde.
MI. Il y a 2 morceaux bonus sur l’édition digipack, mais ils sont déjà sortis ?
Sascha. Oui, au Japon uniquement.
MI. Peux-tu me dire de quoi parle « Burning Sun » ?
Sascha. Il y a 2 versions de cette chanson, l’une d’entre elles est plus ou moins pour honorer la mémoire de Jon Lord de DEEP PURPLE, qui est récemment décédé.
MI. Tu le connaissais ?
Sascha. Andi le connaissait – c’est une chanson d’Andi.
MI. Est-ce qu’il y a un autre morceau important pour toi, dont tu aimerais parler ?
Sascha. Je ne sais pas trop, c’est encore un peu tôt pour le dire. Nous sommes tellement impliqués, nous n’avons pas assez de recul encore pour être objectifs, mais le sentiment général c’est que nous avons un très bon album, nous tenons quelque chose avec ces chansons.
MI. Est-ce que tu as appris de nouvelles techniques musicales ?
Sascha. Nous apprenons toujours de nouveaux trucs. Par exemple, lorsque nous avons fait 7 Sinners, nous avons utilisé un diapason différent, nous avons réglé la fréquence du « La » plus basse qu’en temps normal. La fréquence utilisée pour à peu près toute la musique occidentale est de 440 Hertz, nous avons pour cet album changé cela et réglé la fréquence à 442 Hertz car des scientifiques ont déclaré que ce serait la fréquence parfaite en harmonie avec notre structure moléculaire et l’alignement des planètes, ou quelque chose dans ce genre. C’est assez difficile à expliquer de façon concise, mais nous avons donc essayé quelque chose de différent. Nous essayons aussi d’éviter au maximum d’utiliser des effets d’ordinateur, nous essayons d’enregistrer des vrais sons.
MI. C’est mieux j’imagine en ce qui concerne le rendu en live ?
Sascha. C’est différent. C’est surtout pour sortir du lot, car de nos jours, tout est si « propre ». Pour tout te dire, la plupart des musiciens qui enregistrent des albums, sont incapables de jouer leurs propres morceaux en live. Pour beaucoup de groupes, il y a d’autres musiciens qui sont engagés pour jouer en studio. Tous les jours à la télé, tu vois des gens qui ne savent pas chanter, qui ne savent pas jouer très bien… Je ne veux pas briser tes illusions sur la musique, mais il y a beaucoup de groupes comme ça, qui ne savent pas vraiment jouer leurs chansons en live. Je me rappelle, quand j’étais petit, réaliser un album c’était quelque chose d’énorme, il fallait vraiment être très talentueux pour arriver à ce niveau ! Maintenant, on dirait que tout le monde peut devenir une rock star, passer à la télé et chanter, tu n’as plus besoin de chanter vraiment bien, mais de façon passable, et si en plus tu fais une belle performance, tu deviens une pop star. La même chose se produit aussi au niveau de la scène Metal, et tu peux vraiment entendre la différence entre les groupes qui savent et ne savent pas jouer, qui se servent d’ordinateurs. Pour ces derniers, la musique est froide, stérile, sans atmosphère, rien ne passe. Quand tu écoutes ce genre de musique, tu te dis « il y a de bonnes idées, mais cela ne me touche pas ». Il y a tellement de groupes comme cela, qui font des albums. Nous essayons de nous démarquer de ces groupes, de faire quelque chose de différent, d’expérimenter de nouvelles techniques. Nous essayons d’aller à contre-sens : si tout le monde va à droite, nous allons à gauche. C’est pour cela que HELLOWEEN a un son différent des autres groupes, c’est cela la magie derrière nos morceaux. C’est comme pour le cinéma : si tu as un bon acteur dans un mauvais film, il ne pourra pas sauver le film, tu ne pourras pas être touché par l’histoire. Si tu as une bonne histoire mais de mauvais acteurs, c’est pareil. Si tu as les bons acteurs et la bonne histoire, là tu fais la différence. C’est ce que nous essayons de faire avec notre musique. Ce que beaucoup de personnes ne comprennent pas, c’est que faire de la musique, c’est de l’art. Ce n’est pas pour l’argent ni pour la gloire, c’est pour l’art.
MI. Vous repartez en tournée avec GAMMA RAY, comment s’est passé la première en 2008 ?
Sascha. Eh bien je dois dire que c’est tout simplement la meilleure tournée que je n’ai jamais vécue avec HELLOWEEN ! Kai et les autres sont vraiment très sympas, nous nous sommes très bien entendus, nous avons le même sens de l’humour et beaucoup de points en commun. Je comprends pourquoi ils ont commencé à jouer ensemble, Kai, Markus et Michael - tu le comprends si tu vois ces personnes ensemble. Nous nous sommes bien amusés, c’était vraiment génial d’être avec eux en tournée, et aussi de voir le public réceptif à cela ! Tu avais pour le prix d’un billet, 2 grands groupes de Metal, c’est un bon package. Nous nous sommes dit que certaines personnes avaient peut-être loupé cette tournée, et que nous avions envie de renouveler l’expérience.
MI. Vous aviez chanté des morceaux ensemble ?
Sascha. Oui, nous avions fait « Future World » avec Kai la dernière fois. Pour cette tournée, nous ferons un autre morceau.
MI. Es-tu en relation avec Roland Grapow ?
Sascha. Je lui parle de temps en temps, on s’envoie parfois des emails. Nous ne sommes pas amis, mais nous sommes en contact.
MI. Une tournée avec HELLOWEEN / GAMMA RAY / MASTERPLAN, c’est possible ?
Sascha. Je ne sais pas, c’est une bonne idée, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Beaucoup de gens parlent sur internet de ce qu’ils aimeraient, il y en a qui ne veulent pas me voir avec ce groupe donc tu sais, on ne peut jamais faire plaisir à tout le monde. Pour certains, HELLOWEEN c’est uniquement avec Michael Kiske, ils sont restés dans les années 80. Pour nos fans actuels, nous avons le meilleur line-up possible, et nous devrions rester ensemble etc… Beaucoup de gens font part de leurs souhaits car ils veulent que nous les rendions heureux, mais ce n’est pas comme cela que nous fonctionnons. Peut-être qu’un jour une telle tournée aura lieu, mais je n’en sais rien.
MI. Est-ce qu’il y a eu une vidéo de la 1ère tournée avec GAMMA RAY ?
Sascha. Non car nous avions déjà fait une vidéo de la tournée précédente, Keepers of the Seven Keys : The Legacy. Nous avons sorti un DVD.
MI. Et pour cette nouvelle tournée ?
Sascha. Je ne suis pas sûr, c’est notre management qui décide si c’est pertinent de réaliser une vidéo de cette tournée. Cela implique beaucoup de production, beaucoup de travail et le media DVD ne se porte pas très bien en ce moment…
MI. Oui, je sais, je travaille dans ce domaine !
Sascha. Donc difficile de savoir si cela sera rentable, mettre autant de moyen pour un DVD si personne ne l’achète…
MI. Quel est ton meilleur souvenir avec le groupe ?
Sascha. Je ne sais pas trop, mais le plus grand moment de ma vie de musicien, c’est sûrement quand j’ai rejoins le groupe.
MI. Comment cela s’est passé ?
Sascha. Notre producteur Charly m’a appelé un jour et m’a dit « Je ne sais pas si cela t’intéresse, mais HELLOWEEN recherche un guitariste et j’ai pensé à toi, je pense que tu serais parfait pour le groupe ». C’était une décision personnelle, car il fallait pour le groupe quelqu’un qui puisse s’entendre avec Michael. Michael a une personnalité très spéciale, dans le bon sens pour moi – je n’aurais pas rejoins le groupe si je ne le pensais pas – mais tout le monde ne peut pas s’entendre avec ce type de personnalité. Mais il n’y a pas que lui, c’est un peu tout le groupe en fait. C’est le personnage principal, mais tout le groupe est spécial. Après un certain temps, tu te rends compte que toi aussi, qu’il y a des personnalités spéciales dans ce groupe mais que tu t’entends bien avec eux et c’est ce dont nous avons besoin pour survivre !
MI. Une conclusion pour tes fans ?
Sascha. Oui, achetez nos albums, ne les téléchargez pas ! (rires)
Ajouté : Mardi 12 Mars 2013 Intervieweur : Eowyn Lien en relation: Helloween Website Hits: 14874
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