AS I LAY DYING (usa) - Awakened (2012)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 25 septembre 2012
Pays : Etats-Unis
Genre : Metalcore
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 43 Mins
Le changement, c’est maintenant ! Enfin, il parait. En ce qui concerne AS I LAY DYING, le choix de carrière le moins judicieux à faire serait surement de changer une équipe qui gagne. Parce que souvenez-vous de ce 7 mai 2010. Un feeling magnétique, une énergie débordante et une terrible vista auront fait de The Powerless Rise ni plus ni moins que le meilleur disque figurant dans la discographie de la bande à l’hyperactif Tim Lambesis. Deux années plus tard, l’évidence est moins évidente, les certitudes sont moins certaines et l’histoire pourrait bien se réécrire. Parce qu’il y a peu, est sorti un certain Awakened. Connu dans le quartier comme le loup blanc, AS I LAY DYING est une bête qui a soif et qui s’expose aux flèches. Pas à force d’innover, mais à force de confirmer à chaque nouvelle sortie son statut de figure de proue qui surveille attentivement l’évolution de la scène Metalcore et qui, quelques fois, lui remet les idées en place.
Définitivement, le changement, ce sera pour plus tard. Car AS I LAY DYING marche dans les cendres ardentes de son Powerless Rise, qui m’avait déjà laissé une excellente impression. Mais ici, il y a un truc en plus, un truc qui change et qui fait flirter ce full-lenght avec l’excellence. On ne pourra pas faire durer le suspens bien longtemps parce que les Californiens, grâce à ce jet, assument désormais pleinement le fait de verser dans un Metalcore grand public, d’une aisance technique remarquable et d’une complaisance insupportable. Awakened, de sa voix suave et sucrée, nous parle avec douceur. Il ne faut surtout pas choquer, il faut surtout ne rien changer. Ou si peu. Vous voulez du refrain mémorable ? Vous allez être servi ! On se souvient forcément du « Parallels » de 2010. Place désormais aux « Cauterize », « A Greater Foundation » et « Overcome » de 2012. Ce ne sont là que trois morceaux, mais ils sont probablement les plus représentatifs de cette œuvre. Démarrage en trombe, vélocité, incapacité totale à rester en place puis soudain la raison, l’étincelle. Un break, un riff et Josh Gilbert. De sa voix claire et popisante, le bassiste embarque le Metalcore de la troupe dans un univers stellaire et scintillant. Les minutes qui s’écoulaient avec tant de fluidité heurtent un mur intemporel. Que ce soit aujourd’hui ou dans cinq ans, ces quelques lignes vocales donneront les mêmes frissons, car le Metalcore a épuisé son potentiel renouvellement. Je prends date. Quant à ceux qui n’aiment pas le miel et le caramel, ils pourront toujours se casser les dents sur « Resilience » ou « Wasted Words », des compositions à la technicité plus évoluée et à la brutalité plus poussée. Deux choses ont particulièrement changé sur cet opus. Non seulement ils ont fait basculer leur musique dans une sorte de Heavy / Metalcore ponctué de solos brossés (« Defender ») mais en plus de ça, la doublette Tim Lambesis / Josh Gilbert collabore comme jamais. Les cris de l’un accompagnent les notes aérées de l’autre et le tout s’harmonise dans un but bien précis. Faire rentrer ces putains de mélodies dans nos cerveaux atrophiés. Ce nouvel album est une bombe à retardement et son explosivité est décuplée par le temps qui s’égrène. Une écoute, puis deux, puis trois. Aucun doute possible, Awakened fait aussi bien et peut-être mieux, c’est selon, que The Powerless Rise, même si l’évolution entre les deux est réduite à une affaire de micros. Ce ne sont certainement pas ces quelques structures décoiffantes, teintées de guitares Thrash, qui feront le principal impact de la galette, AS I LAY DYING étant coutumier du fait. Dernier détail sans importance, on retrouve comme d’habitude depuis An Ocean Between Us en 2007 le légendaire Colin Richardson au mixage. Je crois que tout est dit.
Ou presque. Il me reste à vous souhaiter une bonne écoute. Parce que cet album, si on ne peut pas parler de lui comme étant le meilleur de la carrière d’AS I LAY DYING, demeure une suite logique de l’impressionnant The Powerless Rise de 2010. C’est tout ce qui comptait au final. Qu’ils cessent leurs contradictions, qu’ils cessent de se reposer sur leurs acquis et qu’enfin, leur nom puisse devenir légendaire. Il l’était déjà. Avec Awakened, il le sera encore plus.
Ajouté : Mercredi 03 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: As I Lay Dying Website Hits: 8020
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