A FAILING DEVOTION (FRA) - A Failing Devotion (2012)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 7 avril 2012
Pays : France
Genre : Metalcore
Type : EP
Playtime : 4 Titres - 16 Mins
Quoi d’neuf dans le cinq-neuf ? Rien de bien fringant, des pédophiles, des chômeurs, des consanguins. Eh, parigo, on connaît ta chanson. Mais fais gaffe à ton cul, un groupe de Dunkerque en cache un autre. Après KARNYSERA récemment, c’est au tour des Nordistes d’A FAILING DEVOTION de faire leur carnaval. Et aussi récent que peut l’être un groupe de Metalcore (formation en 2009), celui-là a du jus plein les couilles. Ce n’est forcément pas un hasard d’ouvrir pour BLACK BOMB A. Ça l’est encore moins d’aller taper un gang-bang fluorescent en rase campagne avec PUNISH YOURSELF. Les mecs d’A FAILING DEVOTION, ils ont fait tout ça. Mieux encore, il y a ce premier EP éponyme qui jalonne leur parcours. Juste histoire que la France d’en bas réalise à quel point ça va faire mal.
Tu es familier avec CALIBAN, AS I LAY DYING et toute cette clique ? Sombre con. A FAILING DEVOTION, ça y ressemble drôlement, mais c’est un peu plus technique. Genre le Summon In Thunder d’HIMSA. Tu connais pas HIMSA ? Sombre con. Ces mecs font, je cite, dans le « Metal / Hardcore progressif ». Pour faire bref, « Metalcore » ça passe aussi. Mais pas n’importe lequel. Le vrai, le beau, le bon. Avec un vocaliste au chant rugueux qui a l’air plutôt issu de la scène Hardcore, ce quintet est une nuée d’insectes qui traverse le ciel à une vitesse éclair. Une plaie très égyptienne qui fait seize minutes, trois morceaux, un interlude. Il n’en faudra pas plus. Après un « Destiny » sonique qui s’occupera des présentations et des petits-fours, on tombe sur « Summer’s Gone ». Si ça rappelle le « Caliban’s Revenge » de CALIBAN, ce n’est pas non plus un hasard. Même vitesse, même « technicité », même rage, voilà une référence flatteuse. Avant que ne débarque de la cambrousse un chant clair. Je vais te la faire courte. C’est pas l’idée du siècle, mais c’est pas dégueu. On a déjà entendu tellement pire dans le genre que ces quelques intonations mielleuses n’auront aucun effet tue-l’amour. De plus, le coming-out final entre Max et Fred qui se rendent coup pour coup derrière les micros est d’un bel effet. Structurellement, on dirait FOREVER IN TERROR en mieux et HIMSA en pire. C’est une musique assez simple, assez moderne, assez accessible mais burnée, qui réserve son lot de mosh-parts inspirés. Alcaline sans pour autant être insipide, elle est correctement agencée par des mecs qui n’ont pas forcément l’expérience comme principal atout. Mais ils ont la fougue et le culot. D’ailleurs, on retrouve ce dernier sur « Catharsys » qui propose un petit break jazzy façon Post-Hardcore très sympa, bien que devenu cliché par la faute des WAR FROM A HARLOTS MOUTH et compagnie. Allez les gars, on se dit les choses clairement ? Vous êtes bons et votre Metalcore sonne diablement bien à mes oreilles qui en ont pourtant bouffé. De là à dire que vous êtes l’avenir de notre scène française, il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas, votre démo étant tellement expéditive qu’elle donne au final trop peu de renseignements pour pouvoir se prononcer. Vous nous en faites baver, même si le sentiment d’avoir vite fait le tour n’est jamais bien loin.
Séchez donc vos larmes, ce travail reste encourageant. Il y a dans votre musique un petit quelque chose de technique et de créatif qui lui confère tout de suite une belle originalité quand on connaît la linéarité actuelle de ce style musical. En vérité, je vous le dis, vous n’avez pas à rougir, parce que d’autres se croyaient intouchables et qu’ils ont finalement chu. Aujourd’hui, amis nordistes, vous tenez peut-être une revanche. La sacro-sainte scène parisienne doit faire de grands yeux en présence de pédo-consanguins si talentueux.
Ajouté : Jeudi 25 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: A Failing Devotion Website Hits: 8948
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