LANDMINE MARATHON (usa) - Gallows (2011)
Label : Prosthetic Records
Sortie du Scud : 27 septembre 2011
Pays : Etats-Unis
Genre : Death / Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 29 Mins
Ce qui est chouette sur Metal-Impact, vous voyez, c’est que même si on est un peu longs à la détente, on assure le service après-vente comme des bêtes. Si vous vous souvenez de la chronique de Sovereign Descent du groupe LANDMINE MARATHON, vieille maintenant d’une année et demie, vous êtes bons pour n’importe quel jeu de culture générale sur les chaines du service public (ouais, c’est surement pas chez Reichmann que vous pourrez étaler votre science). Depuis tout ce temps, ces Américains n’ont pas trainé. Des versions cassettes de leurs trois premiers albums (Wounded en 2006, Rusted Eyes Awake en 2008 et Sovereign Descent en 2010) sont disponibles ainsi qu’un quatrième full-lenght, Gallows, sorti en 2011 et rompant avec ce rythme régulier d’une sortie tous les deux ans. Alors à quoi s’attendre ? Je vous retourne la question.
Il va sans dire qu’un groupe qui a toujours plus ou moins bien exécuté son Death / Thrash Metal ne va pas changer son fusil d’épaule comme ça. Cependant, Sovereign Descent, de par sa prévisibilité, laissait entrevoir une progression presque évidente au prochain coup. Peut-être les dieux du Metal sont-ils revenus voir s’il se passait quelque chose d’intéressant du côté Phoenix ? Quoiqu’il en soit, la mayonnaise prend. Gallows est un opus granuleux, remuant et explosif. Le genre de sortie qui défoule, qui étale dans les oreilles de l’auditeur tout un tas de bonnes intentions sans pour autant lui laisser entr’apercevoir une quelconque sympathie. LANDMINE MARATHON s’est appliqué pour chier ces riffs casse-gueules, bien plus entreprenants et percutants que ceux présents sur Sovereign Descent. Rythmiquement, c’est le hold-up ! La paire Matt Martinez (basse) et Raul Varela (batterie) s’est véritablement coupée en quatre pour proposer des schémas innovants et des variations inspirées, comme ce ralentissement très sombre au cœur de « Beaten And Left Blind » qui précède un solo efficace mais un peu vite torché. Certains passages flirtent dangereusement avec la démence du Grind (tout du moins du Brutal Death), d’autres en mid-tempo, à mi-chemin entre Doom et Heavy (« Knife From My Sleeve »), présentent LANDMINE MARATHON sous une nouvelle perspective. Et en première ligne, on prend beaucoup de plaisir à entendre les beuglements d’une Grace Perry retrouvée, bien aidée il est vrai par l’écho viril apporté par Matt. Pour la première fois, je ressens une vraie cohésion et une vraie complicité entre les lignes vocales et les parties instrumentales, chose qui manquait cruellement à Sovereign Descent. Ce n’est peut-être plus le clinquant Dan Seagrave à la pochette, mais si ça induit une vraie progression musicale, je suis preneur et je veux bien me charger moi-même de leur prochain artwork ! Quel bonheur de retrouver LANDMINE MARATHON au niveau qui est le sien, après d’interminables atermoiements.
Si Gallows est toutefois bourré de lacunes et d’imperfections, la globalité de son contenu laisse envisager que ce groupe est à nouveau sur une pente ascendante. Forcément, à partir de ce constat, tous leurs mouvements seront scrutés et disséqués. A commencer par le remplacement récent de la belle Grace Perry par la un-peu-moins-belle Krysta Martinez, signe que pour eux, l’aventure est suffisamment sérieuse pour que de telles décisions soient prises. Ils n’ont pas intérêt à se louper au prochain coup…
Ajouté : Lundi 19 Novembre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Landmine Marathon Website Hits: 8944
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