LORD VICAR (fi) - Signs Of Osiris (2011)
Label : The Church Within Records
Sortie du Scud : 31 octobre 2011
Pays : Finlande
Genre : Old School Doom Metal
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 58 Mins
Comme il est bon de se dire que tout n’est pas mort, que tous ces jeunes cons n’ont pas tout dénaturé à coups de pc, de scream, de froc sous le cul et compagnie. Je sais bien que ça fait rabat-joie de tenir de tels propos, mais vous avouerez tout de même que les choses n’évoluent pas toutes dans le bon sens (la preuve à tendance vers le bas : à quoi sert de porter un futal si ce dernier ne cache pas votre derrière ?) bref. Ce que la musique était initialement perd en prestance et même si nous sommes nombreux à se déhancher sur des tubes qui passent bien comme on dit, il faut admettre que ce n’est pas ce qu’on appelle de la vraie musique au sens propre du terme, mais plutôt du genre « soirée arrosée » ou « foutez-moi le bordel » du lexique bringue à donf. Mais c’était comment avant, au début, quand les hommes se contentaient de ce que les cieux leur avaient légué ? (c’est-à-dire des mains et une tête).
En entamant Signs Of Osiris, je me suis retrouvée projetée des années en arrière, sur les genoux de mon père, un dimanche au coin du feu, lorsqu’il me faisait découvrir ce qu’il l’avait porté jusque-là dans sa vie. Des sonorités sans artifices, arrivant tout droit des instruments sans passer par la case « je te bidouille et te refais le portrait ». Des sections ultras planantes avec des riffs sous acide et des charlestons seules au monde, tout un univers côtoyant les zombies d’un Woodstock légendaire.
On pourrait penser d’ailleurs que cet album est un vestige de cette époque, un fossile retrouvé au milieu du monticule de merdes au papier glacé brillant de mille feux éphémères.
A ceci, il y a un travers malheureusement, celui de devenir trop lassant pour un certain auditoire. Il n’est pas négligeable en effet ce manque de punch dont beaucoup ont soif et il est vrai que l’on ne peut se délecter que d’un style. Chaque étape de vie ou chaque humeur influence nos écoutes, nous devenons donc des potentiels consommateurs avides de nouveautés. Nous avons causés nous-mêmes le gel de certains critères musicaux, mais fort heureusement des artistes subsistent et persévèrent à nous offrir ces anciens courants afin de ne pas les oublier.
Au regard de cette théorie, vous allez vous saouler aux accents psychédéliques de « Child Witness », du grincement rengaine d’une gratte dépoussiérée sur « Between The Blue Temple And The North Tower ». LORD VICAR se fait machine à remonter le temps et nous renvoi en août 1969 au milieu d’un demi-million de « peace and love » complètement shootés. Au gré de ses sept pistes vous allez croiser le fantôme de JANIS JOPLIN ou des CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL. Vous allez planer sur autre chose que le pistil des fleurs (power flower) et autres plantes aromatiques aux vertus réjouissantes, mais je peux vous assurer que la magie de l’époque y est restituée.
Bon trip à vous.
Ajouté : Mardi 27 Novembre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Lord Vicar Website Hits: 8640
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