ARGENTUM-MORI (FRA) - My Comedy Divine (2012)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2012
Pays : France
Genre : Metal Industriel
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Des robots, des vaisseaux, des bonshommes qui gesticulent dans tous les sens avec des faisceaux lasers qui sortent de chacun de leurs orifices ; c’est le décor peu glorieux et vu et revu qu’on pourra aisément planter quand on va mettre en branle cette galette intergalactique. ARGENTUM-MORI fait dans l’Indus et ne va laisser aucun doute là-dessus. Des claviers, des sons électro en veux-tu en voilà on se demande presque parfois s’il y a de vrais instruments qui entrent en jeu. Bon une fois ce premier constat fait, on croit que tout est dit mais non loin de là.
Cette fois mise à part parfois une petite proximité avec DEATHSTARS, on ne va pas pouvoir comparer le combo avec un pseudo RAMMSTEIN ou encore OOMPH!. Et c’est tant mieux car nos petits français vont parvenir à se détacher de l’emprise malsaine des précurseurs du genre sans pour autant jouer dans la cour des petits. Et non les messieurs se mesurent aux grands et avec ingéniosité. Ils créent au gré des pistes des atmosphères sombres « My Comedy Divine » et glauques « Queen Of The Damned » en misant tout de même sur une part de fantaisie festive « To Die For » ou encore « Vampire ». On aura même droit à un titre mélanco/bucolique « Aphelia » qui misera sur une rythmique massivement ponctuée par les grognements de Voron (chant).
Je préfère le dire tout de suite avant que qui que ce soit d’entre vous ne croit à la résurrection de Louis de Funès, non il ne s’agit pas de la soupe aux choux mais bien d’une composition d’ARGENTUM-MORI : « Moon Flower ». Certes au démarrage on est un peu déconcerté, mais ma foie ils ont voulu mettre à profit leur origine et les traditions qui s’y prêtent, ainsi à partir d’une soupe aux choux on peut réaliser un bon petit plat aux saveurs d’antan et finalement au goût du jour et ce sans vraiment se fouler. Ce qui suit n’est évidemment pas l’invitation faite aux extraterrestres par nos deux regrettés compères, mais une succession de riffs électroniques donnant l’impression d’une course-poursuite entre navettes ne sachant pas très bien où aller, d’ailleurs on ne sait toujours pas même une fois arrivé au bout de l’épreuve. La volonté est là et les idées ne manquent pas même si elles ne sont pas toujours mises en scène harmonieusement. Les effets synthétiques embellissent l’œuvre lui donnant du caractère et la prestance nécessaire pour se hisser aux côtés des dominants du style.
En conclusion et pour faire un énième rappel au cinéma français je dirais que : « c’est bon, c’est fin, ça s’mange sans faim ».
Ajouté : Vendredi 07 Décembre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Argentum-Mori Website Hits: 12944
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