Glenn Hughes a décidemment bien du talent ! Pendant qu’on y est, vantons aussi son opiniâtreté car entre ses projets solos, sa collaboration avec Joe Lynn Turner et ce projet, le moins que l’on puise dire c’est que les fans sont gâtés.
Après avoir travaillé avec les plus grands, Hughes retrouve les musiciens italiens peu renommés de VOODOO HILL et, en particulier, le guitariste Dario Mollo qui risque de sortir bien vite de l’anonymat tant son talent semble sans borne. Sur « Can’t Stop Falling » il livre un break/solo remarquable de maîtrise, à des kilomètres de la classique démonstration de vitesse.
Les compositions sont assez heavy dans l’ensemble et laissent toute latitude aux puissants vocaux qui ne trouvent ici aucune limites. L’album part au quart de tour avec un « Make Believe » qui surprend par la lourdeur de son riff. Le reste est plus rock, avec une petite touche de blues intelligemment amenée (« 16 Guns », « She Cast No Shadow » ou encore sur la partie de guitare finale de « Nothing Stays The Same »). Cet album se présente donc comme un synthèse mature de différents styles musicaux avec une préférence pour le bon vieux Hard Rock d’antan. Il sera difficile de ne pas être (encore une fois) admiratifs face au talent de Glenn Hughes qui ne risque pas de perdre son surnom : The Voice of Rock.
Une petite ombre au tableau, toute de même : les chœurs ont été enregistrés de façon assez particulière et détonent quelque peu avec l’énergie de l’ensemble. C’est frappant sur « Still Evergreen » qui est très speed mais qui s’effondre avec ce refrain aussi naïf que banal ; le morceau devient vite horripilant. On se consolera donc en réécoutant le titre éponyme (une balade magistrale avec des passages zeppeliniens puis un final solo/violoncelles) dont la progression devrait être étudiée à l’école !