DAMMERUNG (ua) - Dark Poetry (2011)
Label : Metal Scrap Records
Sortie du Scud : 11 février 2011
Pays : Ukraine
Genre : Black Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 46 Mins
Veux-tu que je t’explique ce à côté de quoi tu ne dois pas passer si tu veux éviter le grand châtiment fait aux innocents de la pire espèce ? Je pense que tu ne souhaites pas recevoir les X coups de fouet promis à ton cul dénudé si tu t’égares. Tu vois tu t’égares, ne t’enflammes pas ainsi, ces derniers te seront infligés par le trio qui lui ne semble pas avoir des envies de jeux coquins si tu vois ce que je veux dire. Ce n’est en effet pas dans les sex-toys que les Ukrainiens de DAMMERUNG excellent, mais dans le Black mélodique. DAMMERUNG est un combo qui malgré son manque de notoriété s’impose à moi comme une évidence : voilà des mecs qui ont tout compris. Ils ne sont pas de ceux qui déboulent enveloppé dans un lot de fioritures pour en mettre plein la vue, mais au final que très peu dans les esgourdes. Dans la fable du lièvre et de la tortue, ils auraient été la tortue. Pas du genre à partir à fond pour arriver crevé et sans éclat, ils prennent au contraire leur temps et installent lentement, mais avec une régularité certaine les rouages de leur composition finement pensés.
Inutile donc de déblatérer à leur sujet, la méthode est simple, dès la première piste ils misent sur le B.A BA de ce que l’on appelle un tube dans le milieu radiophonique c’est-à-dire les ingrédients essentiels : rythmique hallucinogène, de celle qui vous agite la nuque sans que vous ne le vouliez, une atmosphère imprégnée de la passion que vouent les protagonistes à leur musique, etc … et c’est en ça que ce « Geometry Of Shadows » va poser les fondements des Ukrainiens de DAMMERUNG.
Il est donc inutile d’aller plus loin me direz-vous pour se faire un avis sur la question, sur l’album ici en l’occurrence, mais détrompez-vous ce n’est qu’une mise en bouche et les pistes suivantes vont vous dévoiler bien des attraits encore.
Lorsque comme moi on est adepte de Black, on croit toujours savoir à quoi s’attendre ; être balancé par ce même tempo lourd, être happé par le côté obscur de la force (oui j’aime Dark Vador). Bref, on fait les cakes en pensant maîtriser à fond le sujet or au jour d’aujourd’hui il n’est pas si aisé d’être en totale possession de ses moyens pour aborder un genre même s’il s’agit de sa préférence car effectivement après que le Metal se soit ramifié en un tas de branches aux styles divers et variés, les fameux styles eux-mêmes en ont fait autant, c’est ainsi que dans le Black est apparu le Black’N’Roll, le Black Symphonique, le Black/Death et j’en passe. Tout ça pour dire que Dark Poetry développe à lui seul une multitude de casquettes et lui évite ainsi toute linéarité alors quand en plus l’ensemble se veut propre et parfaitement exécuté le plaisir n’en est que plus conséquent. Je soulignerais au passage que les grands connaisseurs et bien-pensants qui stipulent mieux connaître que quiconque ce qu’est le vrai (avec un grand « V ») Black Metal le True comme ils se plaisent à dire peuvent continuer à aller se torcher la tronche dans le fin fond de leur cave en prenant conscience que l’alcool a également des vertus dégénératives et a eu malheureusement ce tort de les laisser passer à côté de bien jolies choses leur faisant préférer des objets parfois inaudibles, mais certainement magnifiques lorsque l’on a le cerveau embué par le contenu de la réserve souterraine à papa.
Ajouté : Mercredi 10 Avril 2013 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Dammerung Website Hits: 8608
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