ROTTING CHRIST (gr) - Kata Ton Daimona Eaytoy (2013)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 5 Mars 2013
Pays : Grèce
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 56 Mins
Je n'aurais jamais dû ironiser sur d'apprentis sorcières il y a de ça trois ans. Je n'aurais jamais dû geindre pour de petits dégâts causés dans mon salon à la sortie d'Aealo. Je n'aurais jamais dû pleurnicher pour une vulgaire déception qui ne mettait pourtant pas à mal mon fanatisme pour ROTTING CHRIST. Et oui, aujourd'hui j'expie mes péchés et vous demande d'accepter mon repenti, à vous, dieux Grecs à qui je vous un culte occulte. Grand bien m'en fasse je suis à présent possédée, éprise d'une envie exquise de violence dansante et transcendante telles ces femmes envoûtées du précédent opus.
Quand bien même leur musique a toujours eu ce travers très habité, emplit des racines du combo, il est cette fois mis en scène de manière bien plus magistrale. Les arrangements portent franchement les compositions et n'embellissent que plus la dramaturgie des chants entonnés. Chaque rythmique ponctue les paroles, les cordes vibrent sur la puissance des instants suspendus à un fil tendu pour finir par exploser pleinement lorsque ce dernier se brise.
Les guérisseuses dont je parlais dans ma chronique d'Aealow sont bien revenus, mais cette fois sous les traits de fantômes avides de vengeance et bien déterminés à me faire payer mon impudence. Me malmener en m'infligeant d'incessantes secousses frénétiques voilà à quoi les bougresses s'attellent en envoyant leur horde de démons et ce dès « In Yumen/Xibalba ». Elles peuvent dors et déjà rirent de moi car avec le somptueux « Cine Iubeste Si Lasa » elles me donneront le coup de grâce (ou presque) en me transperçant la carotide rien qu'en ouvrant la bouche et Satan sait combien elles ont les dents longues. Introduite par un piano épileptique, cette composition va littéralement exceller en mettant fortement l'accent sur la virilité du combo marié à une belle domination féminine.
Les hommes, comme à leur habitude, ne sont pas en reste car même s'ils sont soucieux d'introduire la femelle dans la meute, ils mettent toutefois un point d'honneur à régner en maître à grands coups de hurlements mais bien plus en accord qu'auparavant, ne se démarquant pas du jeu des musiciens. Les compositions y gagnent en fluidité et c'est à mon sens ce qui fait que dès la première écoute de cet album, on tombe radicalement sous le charme. La robustesse n'est dès lors plus à craindre, elle est magnifiée par une mise en scène impeccable et se clôturera sur « 666 », allés tous au bûcher les amis c'est l'heure des grillades et on va fêter ce grand succès avec des brochettes de brebis(ssssses Salakis).
Si depuis Sanctus Diavolos (à noter « Grandis Sanctus Diavolos » qui n'est pas sans rappeler l'album) il leur a fallu trois longues années de gestation entre chaque album avant d'enfanter, alors les pachydermes aux grandes oreilles peuvent aller rejoindre le cirque du coin, leurs naissances n'ont alors plus rien d'éléphantesque aux côtés des Grecs. Porté avec un amour enragé, chaque bébé est préparé à sa venue sur terre comme l'attente l'est pour le messie. Ce nourrisson, lui, ne tardera pas alors à devenir grand… très grand et atteindre la notoriété qu'il mérite pour être classé dans les albums cultes (« occulte » comme dit précédemment). Il n'y a que ROTTING CHRIST qui fait du ROTTING CHRIST, ils ne ressemblent à personne, ils sont les seuls à avoir le secret d'un Black Metal aux racines Helléniques si présentes et si profondément possédées. Un style à part, reconnaissable entre tous.
Ajouté : Vendredi 03 Mai 2013 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Rotting Christ Website Hits: 8560
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