W.E.T. (usa/se) - Rise Up (2013)
Label : Frontiers Records
Sortie du Scud : 22 Février 2013
Pays : Etats-Unis / Suède
Genre : Hard FM
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 46 Mins
On ne présente plus Jeff Scott Soto. Le chanteur américain, sûrement l’une des plus belles voix officiant dans l’AOR et le Metal mélodique depuis plus de deux décennies, a roulé sa bosse et s’est taillé une solide réputation par le biais de ses nombreuses collaborations : avec Yngwie Malmsteen (Rising Force en 1984, Marching Out en 1985), Axel Rudi Pell (de 1992 à 1997), Michael Schenker, JOURNEY (temporairement) ou TALISMAN (groupe qu’il a monté avec son copain bassiste Marcel Jacob), sans parler de ses fréquentes apparitions en tant que choriste (pour Lita Ford ou encore STRYPER). Et pour tout vous dire, la doublure vocale de Mark Wahlberg dans le film « Rock Star », c’est lui aussi.
Et puis, depuis 2009, Jeff s’est lancé dans l’aventure W.E.T., initiales trouvées grâce à la provenance des membres du groupe, soit WORK OF ART pour le guitariste Robert Säll, ECLIPSE pour le multi instrumentiste Erik Martensson, et donc TALISMAN pour Soto et le fidèle Marcel Jacob. Même si les débuts de ce nouveau groupe ont été endeuillés par le suicide de Jacob, quelques mois à peine avant la sortie du premier opus éponyme. Du coup, W.E.T., l’album, n’a pas fait parler de lui pour les bonnes raisons. L’aventure se poursuit aujourd’hui avec Rise Up, dont la pochette rappelle furieusement celle du New Religion de PRIMAL FEAR sorti en 2007. Vous êtes déjà un paquet à avoir remarqué cette similitude, surtout quand on sait que les deux combos sont signés chez Frontiers.
Mais la comparaison s’arrête là. Bien loin des aspirations métalliques de la bande de Ralf Scheepers, W.E.T. donne toujours dans le Rock mélodique à tendance classieuse. Et autant le dire tout de suite, Rise Up n’arrive pas à la cheville des meilleures productions du genre. Cet album a un énorme défaut : il commence fort, et même trop fort avec ce putain de tube nommé « Walk Away », cette rythmique qui pulse comme jamais, ce refrain de tueur et ses chœurs très pro. C’est ensuite que le bat blesse …
S’enchaînent alors une série de morceaux qui se laissent écouter, mais pas apprécier : les incontournables ballades (« Love Heals », « Still Believe In Us »), les titres qui n’apportent rien (« Broken Wings ») si ce n’est l’occasion au soliste Magnus Henriksson de briller (sur « Shot » et ses riffs à la SHAKRA), les compos que n’importe qui aurait pu pondre (le mid-tempo « What You Want » et ses guitares Vaïesques), sans parler de ce qui semble bien trop formaté pour les ondes pour paraître honnête, le titre éponyme en tête et son refrain insupportable.
La plupart du temps, W.E.T. sauve sa peau car constitué de fabuleux musiciens, il n’en faut pas plus que ce « Learn To Live Again » pour rappeler que Jeff Scott Soto est un super chanteur. Mention spéciale également au batteur Robban Bäck qui joue juste, lourd et fort. W.E.T., c’est ça : des musicos professionnels qui forcent à peine pour donner naissance à du convenable mais pas toujours transcendant. Prenez ce « Bad Boy » par exemple : un gros morceau entrainant de Rock FM, qui commence bizarrement comme du WHITESNAKE et voit Bäck cogner comme un sourd. Histoire de dresser un autre parallèle avec le groupe de Coverdale, prenez « On The Run » : le martèlement des peaux fait penser à « Slow And Easy », certaines rythmiques semblent empruntées à John Sykes en personne, et puis ce refrain … Génial ! Mais tout l’album aurait du être de ce calibre ! Ou comme « The Moment » avec son gros riff et ses chœurs à la DEF LEPPARD.
Plutôt que de gérer Rise Up, avec un métier et un savoir-faire bien trop calculateurs, ou pire, en roue libre, il aurait fallu que Jeff Scott Soto et consorts se mettent un peu en danger. Venant de la part de mecs aussi talentueux, c’était le minimum.
Ajouté : Mercredi 03 Juillet 2013 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: W.E.T. Website Hits: 8454
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