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ICED EARTH (usa) - Stu Block et Jon Schaffer (Oct-2013)


ICED EATH est dans le monde du Metal une référence absolue au même titre qu'IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST. Et même si la notoriété du combo n'a jamais atteint de sommets en France malgré des méfaits plus efficaces les uns que les autres. Pourtant le gang n'a jamais dérivé d'un iota et pratique depuis le début un Heavy Metal tranchant et épique à faire pâlir de nombreuses formations de la même catégorie, des vrais défenseurs de la foi sans le moindre doute. Jon Schaffer, leader charismatique à multi facettes, a toujours tenu d'une main de maître le vaisseau à flot malgré les multiples tempêtes auquel il a du faire face. Les nombreux changements de chanteurs (quatre au total) et de musiciens ne lui ont pas facilité la tâche et on surement été un frein au succès de nos bad boys de Tempa. Plus d'un aurait jeté l'éponge depuis bien longtemps ! Mais c'était sans compter sur la détermination sans égale de Jon Schaffer, ces difficultés ont semble-t-il sur motivé notre ami Jon qui au fil des années a inscrit son nom dans l'histoire du Metal avec des albums aussi mythique que Horror Show, The Glorious Burden ou encore Something Wicked Part I et II pour n'en citer que quelques uns. L'homme est un passionné et féru de concept plus alambiqué les uns que les autres aimant traiter de sujets historiques mais aussi de science-fiction ou bien d'horreur. Cette volonté alliée à une force démesurée semble payer ces derniers temps, la formation n'ayant jamais été aussi active depuis ces trois dernières années. Il faut dire que depuis l'arrivée en 2011 de Stu Block (Ex INTO ETERNITY) à la place de Matt Barlow, il semble que le combo est acquis une certaine sérénité et surtout une stabilité qui leur a fait souvent défaut par le passé ! En trois ans, les bougres ont réussi l'exploit de sortir deux opus de très bonne facture Dystopia et le petit dernier Plagues of Babylon ainsi qu'un Dvd Live In Ancient Kourion enregistré à Chypre dans un théâtre antique. Si vous ajoutez à cela une énorme tournée mondiale qui a duré dix huit mois, une évidence s'impose ; ICED EARTH ne s'est jamais aussi bien porté et rencontre ces derniers temps une réussite plus que mérité ! Devant ce regain d'activité incroyable, il était important de découvrir le secret de cette métamorphose. C'est au lendemain d'un concert donné au Bataclan en ouverture de VOLBEAT que MI a pu s'entretenir avec Stu Block et Jon Schaffer pour en savoir un peu plus sur cette nouvelle galette Plagues Of Babylon qui fait la part belle à un demi concept de six morceaux relatant un récit terrifiant mettant en scène une armée de Zombis prête à envahir le monde et éradiquer la race humaine. Un programme sombre et oppressant extrait de l'univers de Something Wicked This Way Comes qui vous saisi d'emblé pour ne plus vous lâcher. Cerise sur le gâteau ; Jon Schaffer s'est entouré d'invités exceptionnels et pas des moindre. Jugez plutôt : Michael Poulsen (VOLBEAT), Hansi Kürsch (BLIND GUARDIAN, DEMONS & WIZARDS) ou encore Russel Allen (SYMPHONY X) qui sont venu participer vocalement sur le titre purement Rock Highwaymen (Titre de Jimmy Webb popularisé par le groupe COUNTRY HIGHWAY MEN). Une véritable surprise histoire de pimenter un peu l'affaire ! Rencontre avec deux gaillards dans une forme olympique encore sous le coup d'une soirée bien arrosée au cœur de la capitale après un concert mémorable ! Magnéto Brothers Of Metal, c'est à vous !

Line-up
: Stu Block (chant), Jon Schaffer (guitare), Troy Seele (guitare), Luke Appleton (basse), Raphael Saini (batterie)

Discographie : Iced Earth (1990), Night Of The Stormrider (1991), Burnt Offerings (1995), The Dark Saga (1996), Days Of Purgatory (1997), Something Wicked This Way Comes (1998), Alive In Athens (1999), Horror Show (2001), The Glorious Burden (2004), The Best Of The Wicked (2007), Framing Armageddon: Something Wicked Part 1 (2007), Slave To The Dark (2008), The Crucible Of Man: Something Wicked Part 2 (2008), Box Of The Wicked (2010), Festival Of The Wicked (2011), Dystopia (2011), Live In Ancient Kourion (2013), Plagues Of Babylon (2014)

Traduction / Retranscription : Erick Laulit



Metal-Impact. Comment s'est passé votre au concert hier soir au bataclan en première partie de VOLBEAT ?
Jon Schaffer. C'était bien, ce que je veux dire c'est qu'on a passé un très bon moment avec VOLBEAT, comme à l'accoutumer, ce sont des putains de frères. L'équipe, le groupe, tout a fonctionné à la perfection. Et le peuple français est un public incroyable, alors c'était grand, un très bon moment.

MI. Comment s'est déroulée la fête après le concert ? [Rires] ...
Jon. Eh bien, en fait nous avions pas mal de chose très importantes à régler hier. On a donc pas eu la soirée traditionnelle avec VOLBEAT. Ca n'a pu se conclure de cette manière hier soir mais Stu et moi nous nous sommes rencontrés hier soir, au coin d'une rue...
Stu Block. J'étais déjà à moitié fait... Et il était déjà à moitié bourré et on s'est retrouvés en plein milieu de Paris. On est allés manger des burgers ainsi que quelques frites accompagné de 6 ou 7 verres de gnaule.
Jon. C'est vrai que le restau était cool. Bref, c'était vraiment un bon moment et on s'est fait beaucoup d'amis la nuit dernière.
Stu. C'est vrai...

MI. C'était ta première grande tournée avec ICED EARTH. Te rappelles-tu de ton premier show à leur coté ?
Stu. Oui, c'est exact. Pour ce qui est de mon premier show avec ICED EARTH, si je me rappelle de... (Il réfléchit). Oui, c'était à Bochum en Allemagne. Il y avait une énorme tension nerveuse [Rires] ... Mais je crois que je m'en suis bien sorti.
Jon. Oui, tu as assuré et c'était parfait aussi pour les 150 shows qui ont suivi !

MI. Vous avez même joué en Chine. Comment se sont passés ces concerts dans ce pays plus qu'exotique ?
Jon. C'était très cool, en fait. C'était un choc culturel car c'est une culture totalement différente. Le promoteur nous disait de ne pas nous inquiéter, qu'il leur fallait six ou sept chansons pour se mettre dans l'ambiance, que c'était normal. Mon cul, à la première chanson tout le monde hurlait. C'était dément mais ils étaient très disciplinés, complètement hystériques mais ce sont des fans purs et durs et je pense qu'ils ont apprécié le fait qu'on ait fait ce long voyage. J'espère qu'on y retournera très bientôt.

MI. Avez-vous fait un bœuf avec VOLBEAT, hier ?
Jon. Ce n'était pas hier mais le jour d'avant, à Madrid et parfois Michael Poulsen fait un saut et c'est tellement bien quand il le fait. Il a grandi en écoutant SLAYER, il est donc friand des : "Pa,pa,pa,pa,pa,pa..." (ndi : Il mime un bruit de mitraillette), le picking, tu vois ? Il apparait et parfois il joue avec nous sur scène et fait du headbanging à nos cotés. C'est toujours si drôle ainsi qu'un honneur et c'est un mec spécial, un ami spécial.

MI. Cette fois-ci vous n'avez pas enregistré aux Etats-Unis comme souvent mais en Allemagne. Qu'est-ce qui a motivé ce choix ?
Jon. Et bien, le groupe doit faire de l'argent pour vivre et durant l'été on se doit de faire des festivals car l'année fut consacrée à la production ou dédiée à cette tournée à laquelle on participe. Et c'est un cadeau de la part de Michael de nous emmener sur les routes pour jouer du fait qu'il avait l'intime conviction que ça marcherait car c'est un type intelligent. On a fait une tournée l'été dernier aux Etats-Unis et ce fut un succès, il nous a offert l'opportunité de toucher un tout nouveau type de fans et c'est un cadeau. C'est très cool mais cet été le groupe avait beaucoup d'engagements et je ne désirais pas faire des allers/retours entre les Etats-Unis et l'Europe tous les week-ends pour enregistrer l'album. Je l'avais déjà fait pour Dystopia et ça craint grave. Tu quittes les States le jeudi pour revenir dimanche soir afin d'être en studio le lundi matin à 10h. C'est trop juste et exténuant.

MI. Est-ce que cela a eu un impact de ne pas enregistrer au Morrisound Studio ?
Jon. Je ne crois pas. Je pense qu'on sait qui on est et on réussit à capturer cela, peu importe où l'on enregistre. La vision est ce qu'elle est. On essayera inlassablement de la poursuivre et cela a toujours été le cas. Que l'on ait enregistré à Tampa ou à dans mon propre studio aux Etats-Unis et mixé à Tampa, nous l'avons fait de plein de façons différentes mais c'est toujours pareil. C'est encore et toujours la même vision et nous la pourchassons et la concrétisons.

MI. Tu as choisi de produire l'album toi-même ?
Jon. Oui.

MI. Ce n'est pas la première fois, tu l'avais déjà fait aux débuts d'ICED EARTH...
Jon. J'ai été impliqué sur toutes les productions mais c'est la première fois que je produisais un album d'ICED EARTH, complètement seul.

MI. Je suppose que c'était très stressant vu la quantité de travail ?
Jon. Oui, il y avait beaucoup de pression et de stress mais j'ai un groupe tellement incroyable que je pense que cela a été la partie la plus simple. Faire enregistrer ces mecs, enregistrer uniquement de bonnes sessions, cela ne fut pas la partie la plus stressante. Je pense que juste la supervision de l'agenda, s'occuper du budget, tout calculer au millimètre pour tirer le meilleur de chacun dans le temps très restreint qu'il nous était imparti, l'écriture des chansons s'est fait vite et la pression a rendu possible cette rapidité. La production, ce n'est pas uniquement tirer la meilleure prise des gars que tu fais enregistrer, c'est aussi prendre en main le financement afin d'être sure de parvenir à produire un album en fonction de l'argent dont tu disposes. Je pense donc que j'étais un peu plus inquiet à propos de cela. J'ai un groupe formidable, ce n'est donc pas un problème lorsque tu as de bons éléments de récolter de bonnes performances, c'est simple. Dès qu'on a le ton, on se dit que c'était ce que l'on cherchait d'un point de vue sonore puis on commence mais il y a pas mal de choses qui se passent en amont et en aval plus difficile.

MI. Comment cela se passe pour toi Stu ? Tu es en quelque sorte un étudiant, tu fais tes classes !
Jon. Ce n'est plus le nouveau mec dorénavant. Il a effectué 150 shows sur la tournée Dystopia. C'est plus que ce qu'on a fait avec Tim Owens ou avec n'importe quel autre chanteur. On est des putains de frères.

MI. Justement, cela fait deux ans que vous joué ensemble. Comment a évolué votre relation au fil des mois ?
Jon. Tout ce que nous avons fait ; c'est devenir plus fort, plus proches, liés...
Stu. Le lien est devenu... Nous en parlions justement hier soir, notre relation est plus étroite que celle du groupe. Nous sommes donc très bons amis et extrêmement proche. John veille sur moi et sur ma famille. Il s'occupe de sa famille qui est le groupe, nous sommes tous considérés comme de la famille et nous sommes donc tous bénis d'avoir un leader charismatique pour nous guider sur un chemin. Mais comme il l'a dit précédemment, nous essayons tous d'apporter ce que l'on sait faire. On essaye tous de travailler aussi dure qu'on peut car nous aimons tous ce que nous faisons, point final. Quand je me lève le matin, je ne peux me plaindre de la vie que j'ai. Je veux dire ; il y a toujours pléthore d'imprévus et de tribulations mais nous avons un grand leader, une grande amitié. Le lien qui nous unit s'est consolidé au fur et à mesure du temps que l'on a passé ensemble, ce qui est cool. Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, je savais déjà que ce mec représentait du concret. Je ressentais que ce gars pouvait devenir un vrai ami et on a littéralement écrit ensemble : "End Of Innocence".
Jon. Et "Dark City", ou c'était la première ? Je ne sais pas...
Stu. Bref. Je sais que c'était "End Of Innocence" qui fut la première...

MI. Une grande chanson, très forte en émotions !
Stu. Quand il m'a fait écouter la musique qu'il avait composé, j'ai écrit des paroles que je réservais à ma mère et les lui ait chanté. Là, on s'est juste regardé et il y a eut ce bang, cette alchimie. Nous avons immédiatement su que quelque chose se passait et cela s'est juste amplifié depuis lors.
Jon. Je ressens la même chose ! J'aime ce gars. Pour moi je n'ai jamais vécu de moment plus heureux dans l'histoire d'ICED EARTH, en 25 ans... En fait presque 30 ans, cela fait un très long moment. Je sens finalement qu'après toutes les péripéties et tribulations par lesquelles j'ai du passer pour garder tout cela vivant, j'ai enfin trouvé les mecs parfaits. On est ensemble, on s'est trouvés et on a quelque chose de vraiment spécial entre nous. Il y a beaucoup d'amour, c'est une sorte de confrérie. On se préoccupe beaucoup du devenir des autres et on se soutien mutuellement. C'est une chose extrêmement cool.

MI. C'est une vraie équipe...
Jon. C'est effectivement une équipe. Nous sommes des frères maintenant, on est passé par tellement de merdes ensemble avec les tournées. Et nous avons du affronter des problèmes personnels ensemble en se soutenant mutuellement : que ce soit un décès dans une famille, une personne qui divorce ou des choses très lourdes. On se dévoue l'un pour l'autre, on se repose les uns sur les autres, c'est important et une chose vraiment très unique.

MI. C'est une vrai fraternité, vous êtes des musiciens et des frères aussi ! C'est primordial pour vous cet état d'esprit ?
Jon. Ca l'est mec. C'est le plus important. Comme je l'ai dit précédemment je n'ai jamais été aussi heureux du line-up. Stu appartient à ce groupe et on est indissociable. Par concours de circonstance on s'est trouvés...
Stu. Je suis content que cela soit arrivé...
Jon. Moi aussi, mec. C'est une bénédiction et cela me fait sourire et rire et on s'est juste éclatés... Sur Plagues Of Babylon, si tu écoutes une chanson comme "Highwayman", elle contient mes meilleurs amis au monde. Même Hansi Kürsch vient nous prêter main forte, il fait partie des chœurs et à refocaliser certaines choses avec Stu sur "Among The Living Dead". Mais sur "Highwayman", c'est Stu, Russel Allen et Michael Poulsen. J'adore ces types, ce sont mes frères et avoir tous ces guests sur cet opus c'est un bel et formidable évènement.

MI. Hansi participe à pas moins de cinq morceaux. Comment c'était de travailler de nouveau avec lui ?
Jon. C'est génial car les gens demandent toujours après WIZARDS AND DEMONS et bien sûr nous allons donner une suite à cette aventure, c'est prévu, ce n'est juste qu'une question de temps. ICED EARTH a tellement de prérogatives en ce moment pour parvenir à tourner le dos à tout ça ce n'est pas simple et Hansi est très occupé aussi. On le fera, c'est certain. Hansi et moi allons faire des albums de WIZARDS AND DEMONS jusqu'à notre mort. Tu vois ce que je veux dire, cela arrivera mais dans deux ou trois ans car nous ne pouvons le faire tout le temps. Nous avons nos propres engagements envers nos groupes respectifs mais c'était grandiose de l'avoir. Je peux l'entendre dans les chœurs et cela me fait sourire car c'est Hansi et je le connais bien. C'était très cool et il fut d'une grande aide car lorsqu'on était en Allemagne, on était des étrangers à l'étranger. Je ne connaissais aucun musicien de studio alors que lorsque je travaille aux Etats-Unis, je dispose de toutes sortes de chanteurs que je peux appeler afin de leur demander de l'aide et qu'il faudrait venir m'aider. Mais pas en Allemagne, j'étais seul et Hansi était là. Il m'a dit qu'il serait là pour moi pour m'aider. Il était honoré de participer à Plagues Of Babylon et c'était un honneur que de l'avoir à nos côtés et il a emmené un autre ami. On a même fini par faire chanter deux membres de notre crew car nous avions besoin d'ampleur sur certains titres mais c'était cool.

MI. Tu as aussi Russell Allen de SYMPHONY X, comment s'est déroulée votre collaboration ?
Jon. Bien, nous aimons Russell, c'est un frère, un pirate. On a même fait des tournées ensemble mais pour l'enregistrement il a travaillé chez lui. Il n'était pas en studio avec nous. Il a fait ses voix dans son propre studio à Jersey. Il l'a fait tout seul. Michael Poulsen a fait sa part au Danemark. Il n'y a que moi et Stu qui avons travaillé ensemble, j'ai juste demandé aux gars de m'envoyer tout ce qu'ils pouvaient : "Donnez tout ce que vous avez et on le fera fonctionner d'une façon ou d'une autre lorsqu'on fera le mixage !". Les paroles de "Highwayman" sont les plus spéciales pour moi. Elles nous correspondent si bien, au niveau de nos personnalités, notre amitié et notre confrérie, c'est pour cela qu'elles représentent tant pour moi. Je ne l'aurais pas sorti si Russel ou Mickael n'avait pu le faire, je l'aurais gardé sous le coude et un jour on aurait fini par le faire. J'avais envie de le faire depuis quelques années déjà et finalement nos agendas se sont juste synchronisés et Michael, a vraiment assuré. Il avait beaucoup à faire au moment où il a fait l'enregistrement mais juste avant d'embarquer pour le Japon, il a roulé durant quatre heures en direction du studio pour terminer la chanson et reprendre la route à nouveau pendant quatre heures pour le retour ; pour cela, juste un putain de grand merci. Je ne l'aurais jamais sorti sans Michael, pas moyen de faire sans lui car c'est nous qui nous sommes à nous quatre le fondement de ce titre et si tu retires un élément, cela ne marcherait pas.

MI. Comment est née cette idée de concept sur six titres ?
Jon. Au début, on parlait juste d'écrire une chanson de zombie. Puis le développement l'a poussé à devenir plus dense. Je pensais qu'une histoire sur l'apocalypse du au zombie dans notre univers serait vraiment cool. On pourrait faire passer de nombreux messages, écrire une histoire de Science-Fiction et d'horreur cool. Mais je pense que c'est quelque chose qui pourrait toucher les auditeurs plus profondément, à un autre niveau car c'est un concept avec du fond et je pense que ça a fonctionné plutôt pas mal.

MI. Est-ce qu'il y a un message en relation avec l'état de la société actuelle et la vision que tu en as ?
Jon. Tu sais les gens n'ont qu'à lire les paroles et voir ce qu'ils en pensent. On y met toujours de vrais messages à l'intérieur afin que les fans puissent s'en sentir plus proche peu importe à quel niveau. On est indubitablement des guerriers de la liberté, on croit donc à la liberté personnelle et on pense que chaque homme doit prendre son destin en main.

MI. C'est pourquoi tu laisses autant de libertés à ton groupe ?
Jon. oui.

MI. C'est si important que ça de véhiculer des idées à travers la musique notamment par l'intermédiaire de SONS OF LIBERTY ?
Jon. Ce n'est pas vraiment un groupe. C'est une façon que j'ai de m'exprimer sans pour autant créer de problèmes à ICED EARTH, je pense. Parce que les gens ne comprennent pas vraiment ce qu'est SONS OF LIBERTY mais c'est seulement un projet qui traite de la liberté, voilà tout mec. C'est à propos de la compréhension des politiques directives de ce monde et d'essayer de pouvoir comprendre pourquoi nous sommes autant dans le pétrin. Je pense que si tu parviens à visualiser notre système financier, de comprendre comment il fonctionne et le genre de fraudes qui sont en jeu, là, tu réussiras à appréhender la raison de notre situation de crise. Pourquoi le monde est ce qu'il est ! Il y a beaucoup de pauvreté, de tyrannie et tout ce qui concerne nos gouvernements, c'est à cause de ce système financier. Je pense qu'il est primordial pour les gens de saisir cela. Ce n'est pas la question d'être républicain ou démocrate, d'être de gauche ou de droite, je ne joue plus à ce jeu désormais. Je l'ai fait il y a longtemps. J'ai été aspiré un peu par cela mais ces jours sont révolus. Maintenant je comprends ce qui se passe vraiment tout en haut, comment cela fonctionne et je pense que si on comprend tous vraiment cela, on pourra faire une différence. C'est un problème crucial et c'est vraiment, vraiment important pour nos enfants, pour le futur. C'est juste la raison de tout ceci.

MI. Juste pour terminer, peux-tu me dire ce que l'on entend à la fin de Outro le dernier titre de Plagues Of Babylon ?
Jon. FUCK YA COUCH !!! [Rires] ...
MI. [Rires] !
Jon. C'est un cadeau de Russell. C'est un petit truc que Russell a fait qui date de la période où nous faisions des tournées ensemble.
Stu. C'est un comédien...
Jon. Il a un ami qui se nomme Charlie Murphy, qui se trouve être le frère d'Eddy Murphy...
Stu. Rick James et Charlie Murphy... C'est ça ! Alors Rick James et Charlie Murphy se rencontraient dans ses fêtes et Eddy Murphy se retrouvait à rentrer chez lui car il avait des films à tourner et des trucs à faire et Charlie Murphy se retrouvait tout seul à ces soirées côtoyant Rick James et ils se retrouvaient dans plein d'embrouilles ensemble. Pour faire court, si tu veux connaitre toute l'histoire, tu vas sur Youtube et tu tapes Charlie Murphy real Hollywood Story, tu sauras ce que "Fuck Your Couch" veut dire et c'est assez marrant...
Jon. Russell a enregistré de cette manière et il nous a envoyé ses chansons et j'étais là : "Waouh c'est hallucinant". Mais il y avait comme ce petit rot à la fin du fichier et je me suis dis : "c'est quoi ça ?". Et là j'entends : Fuck Ya Couch. Nous sommes des frères pirates. Fuck Ya Couch. Et je n'en pouvais plus et je lui ai dit que lorsque Stu arriverait plus tard, la première chose qu'on ferait serait de terminer "Highwayman", encore et encore... On allait chanter cette partie et j'ai dit à l'ingénieur de continuer à enregistrer et de faire en sorte que le retour son soit au max dans le casque car je voulais capturer sa réaction envers ça et on a ri en écoutant Russel car putain ce que c'était hilarant. Russell nous fait toujours tourner en bourrique mais je suis certain qu'il ne s'attendait absolument pas à ce qu'on finisse l'album de cette manière, mais c'est de l'or en barre... [Rires]
MI. [Rires] ... C'est le genre de réplique qu'on n'oublie pas !
Jon. Cela se devait d'y figurer car c'est un enregistrement qui pèse et qui a beaucoup demandé d'investissement. C'est une façon plaisante d'y mettre un terme.
Stu. Je pense que c'était une manœuvre très intelligente. En fin de compte, on aime parler de ces choses difficiles car la vie est difficile, n'est-ce pas ? Il y a plein de mauvaises choses qui arrivent en permanence mais nous devons apprendre à en rire également.
Jon. En ce qui me concerne, c'est pourquoi "Highwayman" est une bombe pour finir car c'est un élément phare de ma carrière. J'y ai tous mes putains d'amis du monde entier et j'en suis juste supra fier de ce titre, mec. C'est le must de la chanson pour faire la fête, devenir ami et Russel en point final, c'est juste parfait !
Stu. La cerise sur le gâteau...

MI. Merci beaucoup à tous les deux.
Jon. Merci !
Stu. Merci à toi.


Ajouté :  Mardi 01 Avril 2014
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Iced Earth Website
Hits: 11609
  
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