Chapeau bas ! Kiko Loureiro crée la surprise avec cet album solo dont on n’espérait pas grand chose.
Pour une première tentative, on peut dire que le virtuose a vu juste : en premier lieu, il n’a pas sombré dans la tentation si répandue de reproduire bêtement ses sources d’inspiration, cela nous évite d’avoir droit à un énième hommage entièrement pompé sur Vai/Satriani/Blackmore/etc. En second lieu, il se sert des bases d’ANGRA pour faire évoluer son univers musical, sans trop en abuser, ce qui apporte juste la petite touche de chaleur qui fait souvent défaut sur les albums instrumentaux. Et enfin, il parvient à ne pas limiter son auditoire aux fans hardcore de guitare. Car les mélodies sont joliment travaillées, les morceaux sont relativement courts ; et si certains passages sont ouvertement démonstratifs, ils restent faciles d’accès au néophyte.