Hate Eternal est LE projet de Mister Erik Rutan, guitariste extrême de génie qui a notamment officié dans Ripping Corpse en 1991. Mais il s’est surtout fait connaître par la suite auprès de la scène Brutal Death en étant le second guitariste des maîtres du genre, j’ai nommé : Morbid Angel, bien sûr !!
Assisté dans sa tâche par le Lucky Luke de la baguette en la personne de Derek « One Take » Roddy et de Randy Piro à la quatre cordes, le line-up a de quoi faire saliver !
Et c’est d’ailleurs ce qui s’était passé pour la sortie de leur premier album en 1999, Conquering The Throne, période à laquelle effectivement Hate Eternal avait réussi à ravir le trône de Seigneur du Brutal Death technique. Mais là où il se devait de conserver sa couronne, le trio a malencontreusement échoué.
La surprise et l’innovation étaient les maîtres mots de leur premier méfait, impressions dues à leur chaos sonore engendré par un déluge de rythmiques de guitares techniques et supersoniques, le tout soutenu par un recours continu de blasts beats entêtants.
Or, on constate que pour leur troisième opus, Hate Eternal ne s’est pas trop foulé, c’est le moins que l’on puisse dire. La horde sauvage s’est mise sur pilotage automatique et voilà, le tour est joué ! Leur second enregistrement m’avait déjà laissé un léger arrière goût de réchauffé, mais pour ce troisième album, j’avoue être un tantinet déçu ! Selon moi, il n’y a aucuns titres marquants, si bien qu’après plusieurs écoutes, il ne se passe pas grand chose.
Le trio insiste lourdement le long de ces dix titres sur la vélocité et la férocité en laissant dans le placard la virtuosité, le génie créatif de ce grand chanteur, guitariste et songwriter qu’est Erik Rutan. Derek Roddy, comme à son habitude, est branché sur du 10 000 volts et martyrise ses fûts sans discontinuer, d’où un jeu dénué de subtilité et d’artifices. Aucun répit ! Même les envolées de soli de guitares ne sont pas super accrocheuses, un comble !
De plus, le spectre de Morbid Angel se fait encore trop présent au niveau de la sonorité des guitares, à mon sens, ce qui me laisse supposer qu’E. Rutan n’a pas encore coupé le cordon ombilical avec son passé.
Il n’y a donc malheureusement pas grand chose à retenir de cet album, et si le trio a voulu concurrencer Morbid Angel dans son domaine, et bien c’est franchement raté !
Pour conclure, Hate Eternal s’auto proclame Monarque de quoi ?