L’influence que peut avoir IRON MAIDEN sur ces Finlandais est tellement évidente qu’il est difficile de ne pas sourire à l’écoute de certains passages. La ressemblance est franchement marquante et MACHINE MEN pourrait figurer dans la liste des clones s’il n’y avait ce petit quelque chose qui nous invite malgré tout à nous pencher plus attentivement sur cet album. Car si le groupe a largement puisé dans le style et le son Maiden, ce n’est pas pour faire un bête copier-coller mais pour jeter les bases d’une musique plus personnelle, assez intéressante. Tour à tour, chacun des membres y va de son emprunt à la vierge de fer, et parvient pourtant à s’en éloigner suffisamment afin d’éviter le ridicule du duplicata. Le chanteur est particulièrement doué pour imiter Dickinson tout en y ajoutant des intonations inédites et sa propre chaleur.
Au final, on s’étonne même qu’une telle ressemblance finisse par donner un album si différent de ce que Maiden a pu livrer jusque là. Elegies se rapprocherait davantage de la production solo de Bruce Dickinson. Ce n’est donc pas un hasard si les Finlandais ferment leur album sur la reprise de “Freak” (sur Accident Of Birth).
Un album réussi mais, vous vous en doutez, qui manque cruellement de personnalité. Espérons que le récent contrat signé avec Century Media motivera MACHINE MEN pour développer un style bien à eux. Ils sont très jeunes (environ 20 ans), ils ont donc tout leur temps pour nous réserver une bonne surprise.