Le premier qualificatif qui vient à l’esprit quand on écoute Meduza –encore un groupe suédois– est “médiocre”. Je n’aime habituellement guère les comparaisons mais force est de faire le parallèle avec Symphony X, dont ils ne sont qu’une pâle copie. Même Power Metal puissant, la touche Prog et l’originalité en moins. La voix d’Apollo Papathanasio ressemble à celle de Russell Allen –et c’est un compliment– et est travaillée dans le même sens, soulignée par force backing vocaux. On retrouve une forte utilisation des claviers, le son de guitare et les arrangements sont comparables mais l’on n’a pas la virtuosité d’un Michael Romeo.
Leur petit truc à eux est l’emploi de silences pour souligner le propos musical. Trop employé, il perd son impact. De même les refrains trop répétés deviennent-ils lassants et les morceaux semblent dans l’ensemble traîner en longueur. Faire durer un titre plus de 6 minutes quand on n’a pas l’imagination pour le développer, j’appelle ça du suicide musical. Des thèmes qui pouvaient être accrocheurs sont tellement remâchés qu’ils en deviennent pénibles. Ils usent et abusent d’un nombre limité d’artifices et ce sont encore les titres les plus simples, comme “Face of A Demon”, qui s’en sortent le mieux. Avec toute cette puissance sans finesse, on finit par souhaiter une petite ballade, même râtée. Et on n’est pas déçus avec “In Death” !
Telle une méduse, Meduza est incolore, insipide et peut devenir irritant. Dire qu’ils n’ont même pas l’excuse d’un premier album… J’en reste pétrifiée !