Helena Iren Michaelsen, de IMPERIA, a composé de nombreux morceaux sur sa guitare au fil des années, qui n'avaient jamais été enregistrés. Cela donne aujourd’hui naissance à ANGEL, un projet personnel et intimiste, nom sous lequel la chanteuse compte bien sortir toutes ses chansons. Il s’agit là en fait d’un side-project plus que d’un nouveau groupe, puisqu’on retrouve tous les membres d'IMPERIA. La chanteuse a probablement voulu donner un nom différent à ce projet pour marquer et justifier le style épurée et confidentiel de ses chansons.
En effet, la plupart des morceaux de ce premier chapitre comportent des paroles très touchantes et des thèmes très personnels, mais sur un fond musical globalement assez simple, en tous cas assez peu Metal. On est plus dans de l’émotionnel et de l’atmosphérique. Helena a visiblement cherché à créer une ambiance, à mettre en avant sa voix et ses émotions, mais il est dommage que cela ne soit pas plus soutenu par la musique. Le résultat est en effet un album sympathique à écouter au début, mais on se lasse assez vite de ces ballades atmosphériques ou de ce Metal langoureux.
Ainsi, sur le titre « Mother » qui parle de la mère d’Helena (sauvagement assassinée), on comprend certes que la musique soit épurée vu le thème tragique de la chanson, et la voix d'Helena est très belle, expressive et chargée d'émotion. Mais malgré tout, la musique est très pauvre, un peu plus de puissance dans les instruments n’auraient pas forcément nuit à l’intensité des émotions - c'est dommage.
Certains morceaux sont toutefois très originaux, avec des effets de voix remarquables, et on peut retenir quelques chansons qui sortent du lot :
Sur « Butterfly » (« papillon » en français) la voix d'Helena telle celle d'un ange nous transporte au 7ème ciel... Les notes de piano et de guitares tintent comme les cloches du paradis... Une chanson légère et agréable, on a l’impression de s’envoler comme un papillon en écoutant le refrain…
« Fallen Angel », le titre ouverture de l’album, est un des morceau les plus équilibré, avec une belle musique, une jolie voix qui va aussi bien dans les aigus que dans les graves…
« A Woman’s Diary », chanson titre de l’album, est probablement une des chansons les plus puissantes musicalement, avec quelques passages où guitares et batteries se font assez bien entendre.
« Flames of desire » propose un chant lyrique qui n’a rien à envier aux autres, et le morceau est plus rythmé, plus rapide que les autres. Le refrain est toutefois un peu entêtant au bout d’un moment, notamment à la fin du morceau où il est enchaîné de nombreuses fois…
Enfin, « Darkness » est un morceau très expérimental avec des essais de voix originaux (rires sataniques, cris de torture…) ce morceau aussi évoque la mort de sa mère, et le chant conceptuel ainsi que les bruitages bizarroïdes donnent une ambiance vraiment étrange…
En résumé, l’album est plutôt agréable, il s’adresse probablement plus à un public féminin que masculin, puisque les thèmes parlent des émotions de femmes, mais les charmes d’Helena ont aussi de quoi séduire la gente masculine ! La voix d’Helena transmet beaucoup d'émotions mais la musique ne suit pas toujours. Ce n’est pas le genre d’album qu’on écoute en boucle, car on se lasse vite, mais de temps en temps, lorsqu’on a envie de quelque chose de plus calme, c’est efficace.