CHICKENFOOT (usa) - Olympia à Paris (16/01/12)
Groupes Présents au concert : ELECTRIC DUCKS (FRA), CHICKENFOOT (usa)
Date du Concert : lundi 16 janvier 2012
Lieu du Concert : Olympia (Paris, France)
Du Hard-Rock à l’Olympia, c’est toujours bon à prendre. La salle de Bruno Coquatrix est certes plus habituée au feulement léger d’artistes intimistes, mais ne rechigne pas ce soir à sortir les griffes et arracher les fauteuils comme à la grande époque du Rock français.
Et c’est une salle quasi pleine qui va célébrer ce soir le retour en fanfare d’un des « supergroupe » les plus crédibles de l’ère moderne, malgré des places (debout, je précise…) vendues à un prix rédhibitoire… Qu’importe, nous sommes la pour célébrer une fois de plus le Rock N’Roll, et personne ne va nous en empêcher.
Et surtout pas les ELECTRIC DUCKS, nos héros locaux nés de la belle ville de Montpellier, qui ont pour tâche d’assurer la mise en bouche, et qui vont le faire une fois de plus avec tout leur cœur, malgré des conditions…pas toujours idéales. Bien sur, l’influence AC/DC est plus qu’évidente, bien sur, nous sommes en terrain connu mais quelle pêche ! Alors évidemment, depuis leur formation AIRBOURNE est passé par là, mais comment oublier notre quintette hexagonal qui m’avait conquis il y a quelques années en première partie de la légende LITTLE BOB STORY… Impossible ! Avec une section rythmique discrète mais solide, et un chanteur charismatique très en voix, les DUCKS ont fait plus que nous faire patienter, ils nous ont envoyé 220 volts en pleine face, le triphasé dans l’oignon, et pendant une demie heure, nous étions tous en courant continu, sans pause, sans temps mort. Il m’est impossible toutefois de passer sous silence la manière avec laquelle a été traitée cette première partie, qui ne représentait pourtant pas un grand danger pour la tête d’affiche.
Les lights mon Dieu, les lights ??? Stevie Wonder était il à la table ? Gilbert Montagné ? Sabotage systématique et volontaire ?… J’en perds mon latin tant les DUCKS ont quasiment joué dans l’ombre ce soir. De vagues lumières bleues, jaunes et rouges en arrière plan, et rien en façade ! Je sais bien que la musique s’apprécie avec les oreilles, mais lorsque l’on va à un concert on a aussi envie de VOIR les musiciens que diable… Mais cela n’a pas empêché le héros de la soirée, notre Angus Young lookalike local, le malicieux et intenable Yannick, de nous faire son show comme à son habitude, avec duck walk offert et final le cul à l’air, affublé d’ailes d’anges accentuant le versant diabolique de notre tricoteur d’amour… Alors un grand bravo au quintette pour ce set ravageur, et à bientôt sur une plus longue durée bien sur…(8/10)
Après une attente interminable (des sifflets se font même clairement entendre à chaque silence de la sono), notre supergroupe du soir, le quartette de stars incontestables et incontestées investit enfin la scène pour nous délivrer un savant patchwork de leur deux albums studio, le tout sur fond de lights discrets mais sophistiqués et d’un son phénoménal. Sammy, Joe, Michael et Kenny sont chez eux ce soir, et Mister Hagar de nous rappeler à quel point il aime la France.
CHICKENFOOT, c’est bien sur du professionnalisme. Mais avec un background pareil, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Chacun connaît son job, et le fait sans faux pas, sans faux col. La bière, hein Sammy ! Avec un brillant Chickenfoot III dans les valises (Hagar, par hasard, plaisantera plus tard avec ce titre superstitieux très bizarre…), plus posé et carré que son prédécesseur, le quartette n’a aucun souci à se faire quand à l’adhésion d’un public voué à sa cause, et nous allons parler Rock N’Roll ce soir, bien sur.
L’entame est sobre, mais le groupe diablement cohérent. On sent une vraie complicité on stage, de celles qui cimentent les vrais groupes, et non les simples projets destinés à faire redécoller des carrières chancelantes. Kenny frappe comme un malade, Michael assure comme à la parade, mais ce sont bien sur Sammy le blond et Joe le magicien chauve qui assurent le gros du spectacle, l’un avec son gosier toujours intact malgré ses soixante quatre printemps, l’autre avec des riffs d’aciers entrecoupés de soli compacts et révélateur de son touché inimitable. Ca tourne rond, ça ronronne, ça bastonne, et même si l’intégralité du line up à allègrement dépassé la cinquantaine, le show n’a rien de passéiste et mise sur la nouveauté, et l’avenir.
Les nouveaux titres passent comme une lettre à la poste, tout est carré, on sent que le show est rodé, et décidément, Hagar est un frontman incroyable…Il multiplie les facéties sans pour autant montrer la moindre faiblesse au chant, et tapote régulièrement les fesses de son guitariste, hilare pour le coup…Alors bien sur, lorsque Sammy se rapproche de Michael, on sent une alchimie et une amitié sincère, mais des années passées à jouer dans le même combo au succès stratosphérique, ça vous rapproche des hommes…Mais notre Californien, sous des dehors éternellement optimistes et hilares, n’en est pas moins homme, et n’oublie pas les tragédies qui l’ont frappé, comme me le confiait Joe en interview l’après midi même…Et il n’omettra pas de dédicacer un titre au manager du groupe, décédé durant l’enregistrement de Chickenfoot III, avec une émotion teintée de pudeur assez touchante…Mais le show doit continuer…Et l’heure et demie de concert de se dérouler dans une ambiance bon enfant, sans temps mort, nous apportant notre lot de frissons et de sensations agréables…Comme une brise d’été qui vous caresse les cheveux en roulant dans une décapotable, sur une highway…
Un concert donc vraiment satisfaisant pour cette rentrée 2012, qui prouve que les dinosaures ont encore de beaux jours devant eux…Et qui confirme que CHICKENFOOT est bien devenu une entité à part entière avec sa raison d’être. Bravo messieurs pour cette leçon de jeunesse et de joie de vivre. (8/10)
Ajouté : Mercredi 18 Janvier 2012 Live Reporteur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Chickenfoot website Hits: 15238
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