UNHEALTHY DREAMS (FRA) - Doloris Corpus (2007)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : juillet 2007
Pays : France
Genre : Black Metal Industriel
Type : Album
Playtime : 5 Titres - 24 Mins
Quand j’étais petit, ma maman me disait qu’il fallait que je mange de tout pour grandir. Mais j’étais difficile et devint un vrai gamin : fasciné par les pates, les patates et les pizzas. Puis, mes goûts évoluèrent. J’arrive même à manger du chachlik. Pour la musique, c’est un peu pareil. D’une variété insipide, je suis passé à quelque chose de plus marqué, de plus personnel et de plus tranché. Et j’aime beaucoup la diversité. Et la diversité, il faut l’aimer si on veut pouvoir apprécier UNHEALTHY DREAMS. Le quartet se permet de jouer avec nous comme le ferait un chat avec une souris dégrossie à la griffe aiguisée. On nous emmène dans un sens pour mieux nous retourner la tête l’instant d’après. On ne sait pas sur quoi on va tomber. Jamais. Et quand on se dit qu’on va enfin se poser deux secondes, le temps de gerber un bon coup pour se remettre, c’est reparti pour un nouveau. C’est encore mieux que sur Space Mountain !
Le groupe a une base Black Metal indéniable. Ensuite se greffe un univers électronique qui, au final, occupe une place dominante dans la musique de UNHEALTHY DREAMS. Il n’a pas complètement le dessus sur tout, mais UD (pour les intimes) n’aurait plus grand-chose sans cette batterie de samples et de claviers qui balaye tout sur son passage. C’est, qu’en plus, Daemonicrator a du talent pour les pondre ces boucles électroniques ! Mais il n’est pas le seul, parce que le groupe ne serait certainement rien sans cette alchimie qui relie tous ses éléments. La guitare, souvent speedée, ne lève pas le pied du plancher alors que la batterie, malheureusement pas assez présente sur la production, oscille entre frénésie et calme, comme sur « Le Sacrilège Intime » dans sa partie intimiste Cold Wave qui débarque d’on ne sait où avant de retourner nous matraquer la gueule à coup de Doc’s ferrées. Et la voix de Obscurantis navigue entre une déshumanisation complète lorsqu’elle est passée par vocoder et un étalage de viscères chauds et gluants.
Parfois, les démos ne sont pas suffisantes pour se faire une très bonne idée de l’univers du groupe. Avec UNHEALTHY DREAMS, ce n’est pas le cas. Et on en redemande. A croire qu’on aime souffrir…
Ajouté : Jeudi 29 Novembre 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Unhealthy Dreams Website Hits: 11893
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